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TAOUFIK HJIRA À RADIO CASA-FM : «Nous ne sommes qu'au début»
Publié dans La Gazette du Maroc le 03 - 11 - 2007

Invité de l'émission «Barlamane Al Moustamiine» le ministre de l'Habitat a dressé un constat qui responsabilise tous les partenaires.
Transparent comme d'habitude, le ministre de l'Habitat Taoufik Hjira a réussi sa première prestation sur les ondes. Actualité oblige, il a d'abord répondu à la question de la suppression des exonérations fiscales. «La décision finale ne sera prise que Jeudi», il a cependant rappelé les termes de l'équation, «d'un côté les ressources de l'Etat, qui doivent être sauvegardées, de l'autre la possibilité d'offre de logement bon marché». Selon les calculs du Ministère, aujourd'hui une famille dont les ressources atteignent 2400?Dh par mois peut accéder au logement, si l'exonération saute le minimum sera de 4200 Dh par mois, éliminant les couches aux faibles revenus.
Il n'en est pas dupe pour autant et reconnaît tous les griefs faits au programme de logement social. D'abord le noir, c'est une pratique répandue reconnaît-il, «Mais en cinq ans nous avons reçu une lettre de réclamation, pas plus».
Vers la labelisation
Sur la qualité, le ministre a été encore plus sévère : la multiplicité des centres de contrôle fait qu'il n'y a pas de contrôle. Il annonce une nouvelle approche : la labelisation. L'administration proposera aux promoteurs qui le souhaitent un cahier de charges en contrepartie d'un label-garantie pour les acquéreurs. Les entrepreneurs pourront en faire un argument commercial, les acheteurs une garantie de qualité.
Sur les équipements sociaux, il ne nie rien. «En 10 ans, seuls 7 % des programmes d'urbanisme ont été réalisés, nous ne sommes pas performants à ce niveau». Il voit la solution dans le dépassement de la stratégie sectorielle, en privilégiant le global. Il a sa propre vision, mais préfère en réserver la primeur à ses collègues du gouvernement, la solution selon lui résiderait dans la décentralisation. «C'est aux régions de définir les priorités, l'Administration centrale doit évoluer vers l'impulsion le contrôle et la définition des politiques globales.
Le ministre ne cache pas non plus son initiation devant l'envolée du foncier «plus cher qu'à Paris», la spéculation à outrance. L'Etat ne fera plus de lotissements annonce-t-il. «Les lotissements ne donnent lieu qu'à des spéculations, nous ne ferons plus que des logements directement vendus au consommateur. Comme le reste des Marocains, il trouve indû l'enrichissement par simple extension du périmètre urbain. «C'est une situation de rente pire que les carrières et les agréments, l'Etat apporte la viabilisation et tout ce qui concourt à l'urbanisation pour multiplier la valeur des terrains au profit de particuliers.» Il annonce le projet d'une taxe à l'urbanisation, qui serait très avancé. «Il est normal que ceux qui s'enrichissent en laissant dormir participent à l'effort d'urbanisation.
Pour une fiscalité modulée
Le projet qui tient le plus à cœur à Hjira est la réforme fiscale. «Les exonérations ne profitent qu'aux gros et éliminent les petits promoteurs». Les résultats sont alarmants, Casablanca a concentré 70 % des projets. La logique voudrait que les incitations soient modulées pour atteindre un meilleur équilibre régional, mais aussi ouvrir la porte aux petits promoteurs pour accentuer la concurrence et donc la pression sur le prix final. Le ministre sait que le drame c'est le foncier. Contrairement au libéralisme à tout crin qui voudrait éliminer les Omrane, il plaide pour un renforcement des moyens de ceux-ci, et surtout une politique foncière plus agressive de la part de l'Etat. «Il faut que nous puissions jouir d'une réserve foncière pour réguler le marché, sinon c'est la jungle». Sur le plan de la résorption des bidonvilles un effort colossal a été fait, mais les problèmes demeurent. «C'est un contrat tripatite entre le gouvernement, l'Administration territoriale et les élus, si au niveau local, cela ne fonctionne pas, je n'y peux rien». Il est inquiété par l'émergence de nouveaux douars.
Le déficit en logement n'est pas résorbé et «le Maroc est un pays jeune avec la pression sur le logement que cela suppose». Il conclut : «l'approche est bonne, mais tout relâchement dans l'effort nous serait fatal».


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