Dans la région du Gharb, 28 % de citadins vivent dans des logements insalubres, dont 15.000 familles dans des bidonvilles, 33.700 familles dans des quartiers qui manquent d'équipements. Le ministre délégué chargé du Logement et de l'Urbanisme, Ahmed Taoufik Hjira, a tenu, lundi dernier, une réunion avec les députés et les conseillers de la région du Gharb-Cherarda-Beni Hssen, les élus locaux, des promoteurs immobiliers, des architectes et les responsables des services extérieurs. Lors de cette rencontre, M. Hjira a passé en revue les grands axes de la nouvelle politique dans les domaines de l'habitat et de l'urbanisme ayant pour objectifs l'adaptation de l'offre à la demande en matière d'habitat et l'élaboration d'une nouvelle approche en ce qui concerne l'habitat insalubre, ainsi que la simplification des procédures de l'urbanisme. Dans ce cadre, il a indiqué que la région du Gharb-Cherarda-Beni Hssen est « en proie à un dysfonctionnement structurel » dans les secteurs de l'habitat et de l'urbanisme. Dressant l'état des lieux dans la région, il a estimé que 28 % de citadins vivent dans des logements insalubres, 1624 hectares, dont 15.000 familles dans des bidonvilles, 33.700 familles dans des quartiers qui manquent d'équipements, précisant que la région compte 7,7 % des familles vivant dans des logements insalubres au niveau national. Et de souligner que le plan d'aménagement de la ville de Kénitra est dépassé du fait qu'il a été élaboré en 1980, ajoutant que des conventions seront conclues avec les régions pour l'élaboration d'un programme quinquennal, visant à promouvoir l'habitat social et à lutter contre l'habitat insalubre. Au cours de cette rencontre, les intervenants ont mis l'accent sur les problèmes auxquels font face les promoteurs immobiliers et les collectivités locales particulièrement en ce qui concerne l'assiette foncière, la complexité des procédures administratives et le manque de mesures incitatives au secteur privé. Deux groupes de travail ont été constitués. Le premier se charge des dossiers en suspens dans le domaine de l'habitat et de l'urbanisme et des titres fonciers, alors que le second a pour mission d'élaborer un projet de plan d'action pour lutter contre l'habitat insalubre et un autre pour la promotion de l'habitat social dans la région.