La production nationale des céréales a enregistré, lors de la Campagne Agricole 2006/2007, une baisse importante : 20 millions de quintaux pour la campagne agricole actuelle contre plus de 90 millions de quintaux au cours de la précédente. Une baisse de presque 80 % qui inquiètent déjà les acteurs du secteur. Avant de promulguer des solutions adéquates pour résoudre le problème, le ministère de tutelle a préféré présenter les causes de cette baisse «très sensible», aux yeux des responsables qui affirment que «celle-ci est due aux conditions climatiques défavorables ayant marqué cette campagne». Et comme le stipule un communiqué rendu publique par le ministère de l'agriculture, du développement agricole et de la pêche, «Cette situation a fortement influencé le niveau de la collecte des céréales, en particulier le blé tendre, dont le volume collecté est évalué à fin juillet 2007 à près de 3 millions de quintaux, volume en diminution d'environ 80 % par rapport à la même période de l'année précédente». En ce qui concerne les diponibilités intérieures, les statistiques du ministère semble peu inquiétantes. Il s'agit bien d'une disponibilité de plus de 10 millions de quintaux. Une quantité trop élevée pour celle du blé qui affiche quelques 6 millions de quintaux. Et d'après le communiqué, pas besoin de paniquer puisque la quantité disponible de blé permet de couvrir les besoins d'écrasement des minoteries industrielles pour plus de deux mois. En contre partie, le ministère qui soulagent les professionnels en leur annonçant l'importation des quantités dépassant les 3 millions de quintaux, dont la moitié est constituée de blé tendre. Une initiative pour appaiser le manque qui s'ajoute à d'autres, et ce pour «couvrir les besoins d'approvisionnement des minoteries industrielles en blé tendre, pour la période allant de juillet à septembre 2007, soit 3 millions de quintaux environ. Une démarche qui aura lieu suite à un ultime appel d'offre se rapportant à la période octobre 2007 mars 2008 sera lancé incessamment», précise le communiqué. Quant aux consommateurs, les responsables ont la solution nécessaire : «afin de sauvegarder le pouvoir d'achat des consommateurs, et compte tenu de la flambée, sans précédent, des cours mondiaux des céréales, le Gouvernement a décidé de suspendre la perception des droits de douane et taxes à l'importation de l'orge et du maïs à compter du 23 janvier dernier». D'abord, «le Gouvernement a procédé, d'une part, à la révision à la baisse des droits de douane applicable au blé tendre à deux reprises pour les ramener à partir du 29 juin 2007 à 30 % et, d'autre part, à la suspension de la perception de la prime compensatoire se rapportant aux contingents de blé tendre, à droits de douane préférentiels prévus dans le cadre des accords avec l'Union Européenne et les Etats-Unis d'Amérique et portant sur une quantité de l'ordre de 15 millions de quintaux», pousuit le communiqué. Résultat ? Heureux sont les acteurs qui depuis cette révision bénéficient des tarifs douaniers réduits de façon ramarquable : pour le blé dur, à titre d'exemple, le tarif douanier a été réduit à 55 %, contre 95 % auparavant. Les démarches gouvernementales ne ciblent pas uniquement le volet consammateur humain, le cheptel beneficie aussi de la politique d'approvisionnement urgente lancée par le Gouvernement. Ainsi, et dans le cadre de la protection et le sauvetage du Cheptel, une opération d'alimentation des reserves nationales en orge subventionnée au prix de 150 dh/Ql, a été lancée. Une initiative qui englobe également le programme d'urgence de lutte contre les effets de la sécheresse décidé par le gouvernement. Dans ce sens, «une quantité d'environ 3 millions de quintaux d'orge a été mobilisée et nécessitera une subvention de l'ordre de 280 millions de DH, montant auquel s'ajoutent les frais de transport pris en charge par l'Etat».