Le Conseil d'administration de l'ONEP, a approuvé un plan ambitieux de l'Office pour l'année 2007. L'un de ses principaux chantiers concerne la construction d'une grande installation de dessalement au nord d'Agadir pour sécuriser l'approvisionnement de la ville en eau potable. Mohamed Elyazghi, ministre de tutelle de l'Office national de l'Eau Potable (ONEP), a présidé, le 23 juillet dernier, le Conseil d'administration de cet établissement public à caractère hautement stratégique. A cette occasion, le Conseil a approuvé à la fois le budget de l'Office ainsi que son plan d'action pour l'année 2007. Ce dernier étant très ambitieux. Et pour cause, comme l'a expliqué le directeur général de l'ONEP, Ali Fassi Fihri, la principale «nouveauté» contenue dans le plan d'action de l'année 2007, consiste à lancer un appel international à manifestation d'intérêt, suivi d'un Appel d'offres international pour la réalisation du projet de dessalement d'eau de mer, destiné au Grand Agadir. Ce projet d'envergure, faut-il le rappeler, fait suite à des instructions royales claires dans ce sens et «prévoit la construction d'une grande installation de dessalement au nord d'Agadir pour sécuriser l'approvisionnement de la ville en eau potable». En plus de ce projet d'Agadir qui nécessite un effort financier conséquent, l'ONEP poursuivra son action dans le cadre de la généralisation de l'accès à l'eau potable, notamment dans le monde rural. Autres chantiers prioritaires pour l'ONEP, et pour lesquels l'Office a obtenu un feu vert de la part du Conseil d'administration: un rôle économique d'avant-garde. Alors que le Maroc avait amorcé avec des groupes internationaux une expérience dans la gestion déléguée, et dont le bilan mérite un temps d'arrêt, les entreprises publiques montent au crénau. En effet, l'ONEP compte créer, avec d'autres partenaires marocains, une «filiale publique pour l'exploitation de la concession des services de distribution d'eau et d'électricité, d'assainissement liquide et solide, d'éclairage public, d'hygiène et de propreté au port international de Tanger Méditerranée, dans le cadre de la promotion de la zone spéciale de développement Tanger-Méditerranée». C'est une opportunité à saisir pour développer le savoir-faire national dans ce domaine et faire profiter le secteur public de l'ouverture de l'économie. D'ailleurs, ce projet n'est pas unique. L'ONEP va même internationaliser son activité, en participant à la création d'une «société de droit privé pour la mise en affermage de l'alimentation en eau potable en milieu urbain et périurbain, dans le périmètre d'activité de la Société nationale des eaux du Cameroun» (SNEC). A noter qu'en 2006, l'ONEP a investi plus de 3,3 milliards de DH, soit une hausse de 18,4% par rapport à l'exercice 2005. En 2007, l'Office prévoit la réalisation de projets d'investissement d'un montant global de 5,373 milliards de DH.