Le dépositaire central vient de célébrer ses dix ans d'existence. Il est non seulement devenu un acteur incontournable au Maroc, mais son savoir-faire s'exporte désormais. Lundi 23 juillet 2007, les plus belles signatures de la finance marocaine étaient rassemblées dans un grand palace de Casablanca. Maroclear, le dépositaire central des valeurs mobilières du marché financier, soufflait ses 10 bougies devant un Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la privatisation qui s'est dit fier des nombreuses réalisations de l'institution devenue incontournable. C'est aussi la même satisfaction qui se lisait sur le visage d'un Othmane Benjelloun, Président du groupe Finance.com, venu avec plusieurs de ses directeurs-généraux honoré de sa présence, la cérémonie. En retour, Fathia Bennis, directeur général de Maroclear, n'a pas caché sa reconnaissance à ses centaines d'hôtes de marque. Mais, pour tout le monde, cette soirée était aussi la sienne. Elle a su démontrer que son appel a toujours l'écho qu'il avait comme quand elle était à la tête de la Bourse des valeurs de Casablanca et à l'Office national marocain du Tourisme (ONMT). Sa personne n'éclipsera pas cependant les réalisations du dépositaire central. Car, depuis 1997, c'est cet établissement qui a la charge de la conservation, la circulation et l'administration des titres pour le comptes d'un certain nombre d'affiliés dont la Bourse des valeurs de Casablanca, les établissements bancaires et autres organisations telles que les sociétés de bourse, les OPCVM, les sociétés émettrices de valeurs mobilières. Le nombre d'affiliés tournent aujourd'hui autour de 150 entités, dont certains sont présents dans son tour de table. Car Maroclear est détenu à 45% par l'Etat Maroc et Bank Al Maghrib, à 25% par les intermédiaires financiers, essentiellement les banques d'affaires de la place, et à 30% par les investisseurs institutionnels. Son objectif n'est donc pas tant de réaliser du chiffre que de garantir le dénouement global de l'achat et ventes de valeurs mobilières. Ces titres, il faut le rappeler, vont des actions et obligations cotées, aux bons et obligations du Trésor en passant par les autres titres de créances négociables, les SICAV et fonds communs de placement. C'est dire que depuis sa création, plus rien ne se fait sur la place de Casablanca sans que Maroclear n'intervienne pour sécuriser les transactions une fois que les parties finissent leur négociation. Les dix années ont été mises à profit pour forger une véritable expertise dans ce domaine, notamment grâce à un système de continuité de service avec un back-up et également grâce à la dématérialisation réussie des titres. Désormais, l'expérience marocaine est très demandée à l'international, notamment en Afrique Subsaharienne, où Maroclear supplante ses homologues européens. Quand la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEMAC) comprenant le Gabon, le Congo, la Centrafrique, le Tchad et la Guinée équatoriale, a eu besoin de mettre en place un dépositaire central pour la Bourse de Libreville, c'est chez Maroclear qu'elle est venue cherchée le savoir-faire.