Portrait de Saida Britel Rigueur et professionnalisme dans un secteur en pleine mutation, telle est la conclusion retenue de notre rencontre avec Saida Britel, Directrice générale d'Interfilms, une agence conseil en communication qui s'est toujours maintenue parmi les Top Ten de la place Casablancaise. Elle nous a parlé de son métier de communication, de son parcours, du marché, de ses attentes et de ses perspectives. Saida Britel est une femme professionnellement heureuse. Vêtue d'un tailleur noir, qui souligne à merveille son élégance, elle nous accueille ce jour-là avec le sourire malicieux de celle qui a beaucoup de belles histoires et aventures professionnelles à raconter. Elle, qui a appris le métier en gérant pendant plus de 10 ans l'image des plus grandes marques internationales, a créé en 1988 sa propre agence de communication : Interfilms. Dès le début, elle s'est frayé un chemin parmi les grands de l'époque. Elle a réussi à imprimer une touche professionnelle et discrète au sein de la profession. “C'était un peu dur, il a fallu se positionner au niveau des grands groupes et des annonceurs multinationaux”. La concurrence est en effet des plus rudes dans un marché où l'épaisseur du carnet d'adresses se marie rarement avec la compétence et le sens du challenge. Il fallait faire autrement : offrir des solutions “tailor made”, taillées sur mesure, à des entreprises qui affrontent de nouveaux défis dans un environnement en perpétuel changement. Pour cela, elle développe un concept d'agence unique qui lui permet de se positionner en partenaire-conseil et d'accompagner ses clients d'une manière transversale : planning stratégique, charte de communication, communication interne, relations publiques, production audiovisuelle, conseil média, marketing opérationnel, marketing relationnel, événementiel… En fait, il s'agissait d'établir une vraie relation, d'apporter un autre regard, un service global répondant aux interrogations des entreprises. Interfilms a bâti un concept d'agence créative : “la Tentation forte”. Avec une équipe pluridisciplinaire, certaines recrues bien de chez nous, d'autres compétences étrangères, et un partenariat d'excellence nouée il y a des années avec le 7ème groupe mondial de la communication, Grey, Interfilms a su développer sa propre manière de communiquer. Elle s'emploie à faire de chacune de ses campagnes de communication une réussite. Du détail au global, rien n'est laissé au hasard. “Des compétences confirmées et surtout des sensibilités différentes venues de tous bords qui peuvent voir et interpréter une chose de mille et une manières pour enfin greffer le meilleur de soi-même sur des produits et des personnes qu'on a la charge de promouvoir. Ce dont a besoin le consommateur aujourd'hui c'est, sans équivoque, cette human touch, cette implication, qui lui fait comprendre qu'il est au cœur de toutes les préoccupations”. Quand on lui demande son point de vue sur le métier de la communication et son utilité, elle répond : “faire ressortir l'essentiel du produit, la vérité de la marque et la faire vivre et évoluer. C'est notre valeur ajoutée. La clientèle d'entreprises de l'agence apprécie le sens du détail et les compétences investies pour servir sa marque”. La recette est des plus simples : tendre l'oreille au management d'une entreprise qui veut communiquer. S'ensuivent des échanges d'idées et de suggestions pour amener le client vers sa propre vision de sa communication. L'essentiel étant fait, la mise à exécution est un secret jalousement gardé par Saida Britel. Elle se limitera à dire, peut-être par modestie : “toutes les campagnes publicitaires qu'on a entreprises à Interfilms sont de belles expériences. Chacune nous fait vivre un rythme particulier”. L'agence compte dans son portefeuille des grands groupes nationaux et multinationaux. Dans le marché national de la communication, Saida Britel est confiante. “Un potentiel énorme existe. L'important, c'est de se livrer bataille à armes égales. J'entends par là qu'il faut un cadre réglementaire spécifique qui régit cette profession”. Des distorsions existent sur le marché marocain et les opérateurs rencontrent beaucoup de difficultés à faire valoir leurs droits. Il en va de même pour tout ce qui tourne autour des métiers de la création. “Les annonceurs, les agences de communication et les médias en sont tout à fait conscients et travaillent sur un ensemble de chantiers dont on verra les résultats dans un avenir très proche, j'espère”.