Home, sweet home. Pendant longtemps l'Américain a voulu donner de lui-même l'image du citoyen paisible, avalant tout ce que lui propose sa télé, de la même manière qu'il enfourne ses pop-corns, la conscience tranquille, après une journée de labeur, et fier d'appartenir à la plus grande puissance du monde. Nés dans la violence, après un génocide, les Etats-Unis ont toujours vécu dans l'inquiétude et la crainte. On oublie vite que ce pays connaît toujours la discrimination raciale, malgré Colin Powell, Condoleeza Rice ou Obama. Même ceux qui dorment d'un sommeil profond, ont été réveillés par l'Ouragan Katerina. Aujourd'hui encore, la Nouvelle-Orléans est sinistrée. Seuls les riches blancs, ont pu refaire leur vie dans les Etats voisins. L'antisémitisme était encore vivace durant la dernière Guerre mondiale, au sein même d'une armée qui se confrontait aux armées nazies. En a témoigné en son temps, le film «Criss Cross», avec Robert Ryan. Et ce n'était pas un cas isolé. Les Etats-Unis ne sont entrés en guerre qu'en 1942, après l'attaque de Pearl Harbor par le Japon. Jusqu'à cette date, les relations diplomatiques et commerciales étaient normales avec Berlin. Par ailleurs, les historiens établissent que les dirigeants américains n'ignoraient pas l'existence des camps d'extermination de Juifs. C'est donc un mensonge d'affirmer que les camps ont été découverts à la fin de la guerre, une guerre gagnée grâce à l'Armée rouge, dirigée par le maréchal Joukov dès 1940. Dès lors, on ne comprend pas la discrétion de la puissante Association des Juifs américains. Cette association aurait toute légitimité pour interroger l'Histoire, afin de savoir si les Etats-Unis ont rejoint –tardivement- les puissances alliées, pour anéantir celles de l'axe et finalement s'approprier l'Europe occidentale. Ce qui a été fait grâce au plan Marshall, dont Staline n'a pas voulu. Ce qui voulait dire que sauver les Juifs de l'extermination n'était pas une priorité. C'est d'autant plus surprenant, que les associations juives engagent des poursuites contre quiconque tient des propos antisémites. Qui pourrait engager des poursuites contre les Etats-Unis devant les tribunaux internationaux pour crimes de guerre ou crimes contre l'humanité ? L'Amérique est la plus grande puissance économique. Mais elle n'est pas la première puissance militaire. Elle est la mieux équipée pour détruire. Même ses «bavures» sont guidées par laser. Elle a beau s'entraîner dans tous les déserts du monde, elle se fait étriller chaque jour en Irak, pays qu'elle a confisqué contre la volonté de l'opinion internationale et sans l'aval de l'ONU. Y aura-t-il un jour un procès pour juger ce pays qui a piétiné la loi internationale ? Les crimes de guerre et contre l'humanité en Irak ne se comptent plus. Les Etats-Unis ont pris l'habitude de considérer le reste du monde, notamment son tiers, comme un paillasson pour essuyer leurs bottes. Même leurs «ambassadeurs» s'autorisent à intervenir publiquement dans les affaires des pays hôtes. Depuis la fin de la dernière Guerre mondiale, l'armée américaine n'a pas cessé d'intervenir partout dans le monde. Les interventions qui demeurent dans les mémoires, sont la guerre de Corée, puis celle du Viêt-Nam. La première a abouti à diviser en deux un peuple. Celle du Viêt-Nam avait consisté à prendre le relais de l'armée française, après la défaite de Dien Bien Phu. Tout cela est connu. Mais ce qui tend à s'estomper dans les esprits, ce sont les crimes contre l'humanité, commis par l'armée américaine qui a utilisé contre le Viêt-Cong, toutes les armes dont elle disposait, y compris celles qui sont interdites par la convention de Genève, dont les gaz et le napalm. Les défoliants contiennent un gaz qui était destiné à débarrasser la jungle des feuillages qui bouchaient la vue aux pilotes des chasseurs bombardiers. On sait que tout cela a été vain et que l'armée américaine a été battue et humiliée. Cependant, les effets et les conséquences tragiques dues aux défoliants persistent, jusqu'à aujourd'hui. S'il y avait un procès contre les Etats-Unis, il ne serait même pas nécessaire de rechercher le témoignage des historiens. Il suffirait simplement de présenter les victimes encore vivantes et les nouvelles générations, dont les bébés atteints de toutes les malformations imaginables. Assurée de l'impunité, l'armée américaine continue ses basses œuvres. En Irak elle poursuit ses ravages directement et par Irakiens interposés. Cette armée et ceux qui l'orientent, ont fini par atteindre le délire. La Maison-Blanche fait la guerre au «terrorisme» qui est une abstraction et non un pays. On assiste donc à une absurdité tragique. Dès qu'on signale la présence dans un pays d'un «suspect», les marines débarquent, sans même que les instances démocratiques de ce pays soient informées. L'armée américaine en est arrivée à faire la guerre à un fantôme. Fantôme meurtrier, mais fantôme quand même. Cette guerre durera très longtemps, tant que s'amplifiera la misère. Home, Sweet home. C'est en vain que l'opinion internationale prend les Américains au mot et leur dit : «US go home».