Colloque franco-marocain Ce fut “une excellente occasion de veille technologique”, admit Karim Ghallab au baisser de rideau du premier colloque des industries ferroviaires conjointement organisé par la FIF (fédération internationale des industries ferroviaires) et l'ONCF, sous le patronage de l'ambassade de France et du Département marocain des Transports Les “premières” arabo-africaines ne cessent de succéder à l'initiative du chemin de fer marocain qui s'est investi tout naturellement dans l'organisation de rencontres à dimension internationale et régionale d'envergure. Normal puisque le chemin de fer national est l'un des leaders du transport par train en Afrique et dans le monde arabe. Ainsi, après l'organisation du séminaire international Repères, en collaboration avec l'UIC (Union internationale des chemins de fer siégeant à Paris) en 1996 à Rabat traitant de “la restructuration des réseaux ferroviaires” à travers le monde, l'Office a récidivé, l'année suivante à Marrakech, en abritant la 27ème session du Congrès ferroviaire mondial, sur le thème de “la rentabilité économique”, en partenariat avec l'AICCF (Association internationale du congrès du chemin de fer) basée à Bruxelles. Sans compter les rencontres continentales et maghrébines qui se tiennent régulièrement entre les partenaires régionaux. Cette année a vu également la tenue du symposium de l'Union arabe des chemins de fer dans la capitale du Royaume. Et récemment, la FIF et l'ONCF viennent de tenir le premier symposium franco-marocain sur l'ingénierie ferroviaire qui s'est déroulé à Rabat du 15 au 17 octobre, réunissant le gotha de l'industrie occidentale du rail et les transporteurs étranger et national. Tous ces forums d'envergure attestent de la place privilégiée à potentiel de développement rapide qu'occupe dorénavant l'Office dans le “concert” des réseaux émergents et témoignent du rôle en première ligne qu'il est appelé à jouer en tant qu'opérateur à “influence forte” dans l'espace africain et arabe. Stratégie et développement En passant en revue le large “bouquet” de réformes tous azimuts initiées par le nouveau management de l'Office, K. Ghallab a parié sur “la mise à niveau globale” du transporteur aux plans structurel, statutaire, technologique et commercial. Le boss de l'ONCF a assuré de son engagement absolu à mettre pleines voiles sur les créneaux porteurs d'avenir : la stratégie et recherche-développement. D'ailleurs, le basculement de l'opérateur, depuis le 1er juillet, vers la nouvelle organisation, a intégré dans ses structures opérationnelles une “Direction Stratégie et Développement chargée de concevoir les projets, les business plans et argumentaires pour mobiliser les investissements lourds” en sensibilisant les pouvoirs publics. Tout en étant conscient, bien entendu, que “ce n'est jamais gagné d'avance”, le quadra “pontiste” mise sur le long terme et la persévérance pour faire du transport par train au Maroc un compétiteur efficace et incontournable. Pour parler de nos hôtes, les gros calibres du génie ferroviaire mondial se sont succédé au pupitre du forum pour rivaliser d'ardeur dans la compétition ouverte aux nouveautés et innovations technologiques du chemin de fer. D'abord, les deux leaders du globe, Bombardier Inc et Alstom qui font autorité, respectivement, dans la production de voitures à passagers sur rail et des trains classiques à grande vitesse et autres pendulaires. L'ingénierie sectorielle a été, également, massivement représentée avec CFD pour la construction des autorails et locomotives diesel, Siemens qui nous a fait découvrir son “Tram-train Avanto”, MBD Design imbattable sur le créneau de l'attractivité du confort à bord, Sycafer champion des équipements fixes de la voie, rails, attaches, fixations élastiques, signalisation, appareils d'aiguillages…Et la liste est encore très longue.