Guettant les repris de justice après leur libération, la police judiciaire de Fès a réussi le démantèlement d'une bande spécialisée dans le vol. Elle utilisait des filles comme appât. Originaires de l'ancienne Médina, les membres de la bande se réfugiaient dans le quartier Hajjaj où ils louaient une chambre. Une descente de la police dans le local a permis l'arrestation de quatre jeunes hommes et de deux jeunes filles. Les opérations s'effectuaient, selon les aveux des malfrats, en surveillant les victimes de loin. Ils les suivent puis lâchent les filles qui commencent par faire la cour aux personnes visées, jusqu'à ce qu'elles tombent dans leur piège. Avec leur consentement et sans prévoir la suite, les victimes accompagnent les filles jusqu'à un endroit obscur, où les autres membres de la bande se jettent sur elles et les délestent de tous leurs biens. Arrêtés, les membres avoueront avoir effectué 7 opérations de vol à l'arme blanche. Auditionnées, les victimes ont reconnu leurs agresseurs qui ont été traduits devant la Cour d'appel pour association de malfaiteurs, pluralité de vols à l'arme blanche, détention d'une bombe lacrymogène et relations sexuelles hors mariage. Agressions à l'arme blanche Plusieurs plaintes ont été déposées par des victimes d'agressions à l'arme blanche dans différents arrondissements de police de la wilaya de Fès. Munis des signalements fournis par les victimes, les éléments de la P.J. ont monté une série de surveillances statiques et mobiles dans les lieux où les auteurs de ces agressions opéraient. Ces surveillances ont été couronnées par l'arrestation, en flagrant délit, d'un jeune garçon né en 1986 et récidiviste. Son interrogatoire révélera qu'il avait trois complices qui avoueront, après leur arrestation, avoir effectué 14 opérations. Ils délestaient les passants de tous leurs biens : portables, bijoux et argent. 360 comprimés psychotropes La campagne d'assainissement menée par la police judiciaire de Fès, a conduit les enquêteurs à l'arrestation d'un certain L.O., né en 1977 à Khémisset. C'est suite à une information livrée à la police par des pharmaciens, que le mis en cause a été localisé, avec en sa possession 360 comprimés psychotropes de marque Nordaz et Rivotril. Le mis en cause se baladait avec un faux certificat médical et sillonnait les pharmacies de plusieurs villes du Royaume, d'où il se procurait des quantités douteuses de psychotropes. C'est cette quantité qui mettra la puce à l'oreille des pharmaciens, qui ont averti la police. L.O s'approvisionnait et écoulait la marchandise dans sa ville natale, Khémisset. L.O dira que le certificat médical lui a été délivré par un médecin (fictif) exerçant à l'hôpital militaire de Meknès. Le singe de Fès ne rira plus « Al Kard » (singe) est le surnom qu'un dangereux malfaiteur a choisi. Né en 1986, A.R. était connu pour être le plus agressif des malfrats de la ville. Il accomplissait ses actes sous la menace de sabres et de coutelas, parfois en déversant de l'acide nitrique sur ses victimes. Son arrestation, en flagrant délit, permettra aux enquêteurs de dépoussiérer 26 opérations de vols, que le mis en cause a formellement reconnues. « Al Kard » a également avoué agir avec trois acolytes. Les quatre membres de la bande ont été traduits devant la Cour d'appel pour vols qualifiés avec violence, rébellion, voie de faits, coups et blessures et vols. Cette fois-ci, le singe ne rira plus, vu les chefs d'inculpation qui lui pèsent sur le dos.