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Vente des 4% de Maroc Telecom : Laquelle des banques remportera le jackpot ?
Publié dans La Gazette du Maroc le 16 - 04 - 2007

Dans une dizaine de jours, les banques d'affaires sauront qui accompagnera l'Etat pour la cession des 4% du capital de Maroc Telecom qu'il détient. Les enjeux sont importants pour elles, comme ils le sont pour l'Etat. Les investisseurs, eux, se demandent si cette cession aura un impact sur le cours, les analystes pensent que non.
Visiblement ce n'est plus qu'une question de semaine pour la cession des 4% du capital de Maroc Telecom parmi les 34% encore entre les mains de l'Etat. Le ministère des Finances, plus précisément sa Direction des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP), vient de lancer un appel d'offres pour le choix d'une banque d'affaires devant accompagner cette opération. C'est ce 24 avril que sera connu l'heureux élu. Dans cette opération les enjeux sont énormes, car Maroc Telecom est la plus importante capitalisation boursière de la place, avec une valeur totale de l'ordre 140 milliards de dirhams. C'est dire que, le Trésor n'attend pas moins de 5,6 milliards de dirhams si la cession est effectuée au dernier cours de clôture. Mais, bien entendu, comme pour les cessions précédentes, il n'est pas exclu qu'une décote de 10 à 15% soit offerte au public, ce qui correspondrait à une valeur comprise entre 560 et 840 millions de dirhams. C'est dire que l'Etat devrait empocher entre 4,76 et 5,04 milliards de dirhams. Mais, pour le moment on n'en est pas encore arrivée à ce niveau. L'enjeu est d'abord de savoir laquelle des banques d'affaires remportera le jackpot. Là aussi les enjeux sont énormes. En 2004, c'est un consortium mené par Attijari Finance Corp qui avait remporté l'appel d'offres international pour la double cotation à la fois à Paris et à Casablanca. Les autres banques d'affaires avaient fortement regretté de ne pas pouvoir bénéficier entièrement de la manne que représentait la plus grande opération d'introduction en bourse de tous les temps. De même, beaucoup se demandent si cette cession pourrait relancer le cours de l'action Maroc Telecom. La plupart des analystes estiment qu'en dehors d'une probable décote offerte par l'Etat, la vente des 4% ne permettrait pas à l'action de reprendre le chemin de la croissance. La dernière étude en date est celle de la BMCE Capital Bourse. Et comme pour les précédentes études, les analystes se sont appuyés sur les prévisions de croissance de Maroc Telecom. Ils font pratiquement abstraction de cette cession dans leur évaluation. Ittisalat Al Maghrib s'analyse désormais en tenant compte d'une part du marché domestique, où la concurrence se fait de plus en plus rude, d'autre part l'international marqué par un appétit vorace du géant marocain des télécoms. Au Maroc, justement, la croissance du chiffre d'affaires devrait se poursuivre à un rythme soutenu avec une hausse de 6% attendu, en 2007. De même, le résultat d'exploitation est prévu pour connaître une croissance à deux chiffres.
C'est dire que Maroc Telecom devrait continuer à préserver une bonne partie de ses parts de marché et à rester leader.
Opérations d'arbitrage
Cependant, dans les téléboutiques ainsi que sur le mobile prépayé, les deux opérateurs que sont Méditel et Wana donneront du fil à retordre à l'opérateur historique. Ces concurrents ne feront pas non plus de cadeaux à Maroc Telecom sur l'internet, notamment avec le développement annoncé du Wimax dont ils sont détenteurs de la licence.
Cependant, la croissance de l'opérateur historique pourrait être assurée par ces filiales à l'étranger, à savoir Mauritel en Mauritanie, Onatel au Burkina Faso et Gabon Telecom dans le pays d'Omar Bongo. La filiale Mauritanienne, est déjà bien rentable et ne demande plus à la maison mère que son industrie. Cependant, ce ne serait pas encore le cas des deux autres. Pour les acquérir, Maroc Telecom a déboursé respectivement 220 millions d'euros pour l'Onatel et 60 millions d'euros pour Gabon Telecom, soit une enveloppe de plus de 3 milliards de dirhams. Mais il devra aussi mettre la main à la poche afin de les mettre à niveau avant de récolter les fruits de son investissement. C'est sans doute pourquoi les analystes de BMCE Capital Bourse, estiment que le cours actuel semble raisonnablement valoriser l'entreprise.
Pourtant, en voyant l'évolution récente de la place, on est tenté de dire que Maroc Telecom a un retard à rattraper sur les autres actions de la place. En 2006, par exemple l'action Maroc Telecom n'a gagné que 30% et depuis son introduction en décembre 2004, le cours de l'action est passé de 68,25 dirhams à 134 dirhams environ, soit une progression de 96%. En d'autres circonstances on aurait qualifié cette progression d'exceptionnelle. Mais on déchantera en voyant que sur la même période la bourse de Casablanca a réalisé une progression de plus de 150%. Pratiquement les 20 plus fortes capitalisations de la place ont réalisé chacune une progression supérieure à 200% entre fin 2004 et mars 2007. Depuis septembre 2006, la BMCE bank a enregistré une performance de plus de 100%, Attijariwafa bank s'est apprécié de plus de 50%. Même l'ONA et la SNI réputés pour leurs faibles variations ont connu une forte hausse. Alors qu'est ce qui explique que Maroc Telecom reste sur le grill. Younes Benjelloun directeur général de CFG Group relève deux facteurs importants. D'abord le fait que Maroc Telecom soit coté à la fois à Paris et à Casablanca favorise les opérations d'arbitrage. De sorte que le cours au Maroc ne suit pas celui des autres actions marocaines, mais seulement celui de Maroc Telecom à Paris. Ensuite, le cours est déterminé par une évaluation par les comparables boursiers avec d'autres opérateurs de télécommunications dans des pays similaires au Maroc comme la Turquie ou encore l'Argentine. Et ce faisant, la valorisation de Maroc Telecom, devrait naturellement continuer à évoluer de manière beaucoup moins forte que le reste de la place. Mais pour l'heure, cette opération en intéresse plus d'un et son succès ne fait aucun doute. Maroc Telecom continue de susciter autant d'intérêt qu'au moment de son introduction.


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