Après avoir lancé la vogue des coupés-cabriolets abordables, la 206 CC passe aujourd'hui le relais à une héritière encore plus aboutie. En l'an 2000, Peugeot frappait un grand coup avec sa 206 CC, première citadine à démocratiser le concept de coupé-cabriolet, à peine ressuscité par la Mercedes SLK. Bonne pioche : la petite lionne allait séduire, au long de sa vie, pas moins de 360 000 acheteurs. Au bout de sept ans de (glorieuse) carrière, la 206 CC cède la place à la relève, aperçue en septembre dernier au Salon de l'Automobile parisien sous l'appellation «207 Epure» et affublée d'un déguisement qui n'a trompé personne. Mission de la nouvelle venue: combler les quelques lacunes de sa devancière et briller, au moins autant que celle-ci, face à une cohorte de rivales. Premier atout de la 207 CC : son physique. Empruntant les lignes félines de la 207 et le museau plus typé de la version sport, elle s'offre une touche supplémentaire de dynamisme avec une généreuse échancrure sur les flancs. Mais évidemment, l'argument premier de l'auto reste son toit escamotable, toujours en deux parties. Entièrement automatisé, il ne réclame plus de verrouillage manuel et se déploie en 25s (même en roulant en dessous des 10 km/h). Toit en place, l'auto se rapproche davantage d'un coupé, avec un bandeau façon aluminium qui fait la jonction entre le toit et la malle du coffre. Et pour finir, le discret becquet et les jantes optionnelles de 17 pouces (16'' de série) lui apportent encore un zeste de sportivité. Juste pour deux Même avec des dimensions plus généreuses, la 207 CC ne réalise pas de miracle niveau habitabilité. Elle reste réservée à deux passagers seulement, les deux places d'appoint à l'arrière n'étant pas plus accueillantes. Peugeot aurait en effet été bien peu inspiré en faisant dans la concurrence interne avec la 307 CC. Derrière cette banquette arrière fixe prennent place deux arceaux chromés escamotables, qui s'extirpent dès que la situation l'exige. Une belle attention de sécurité, à applaudir. Pour le reste, et hormis quelques détails spécifiques, le reste de l'habitacle est commun à la 207. Notamment la planche de bord qui peut toutefois s'habiller de cuir à surpiqûres assorti à la sellerie. Au rayon motorisations, la 207 CC accueille d'entrée un 1.6 HDi 110, aux côtés de 2 versions du 1.6 essence issu du partenariat avec BMW, développant respectivement 120 et 150 ch. Cette variante à turbo haute pression paraît bien la seule à assurer à la 207 CC un agrément convaincant, vu l'embonpoint de la bête : près de 1 418 kg ! Si les performances n'ont rien de spectaculaire, ce moteur séduit néanmoins par sa disponibilité dès les bas régimes et son appétit relativement mesuré (donné pour 7,2 l/100 km en moyenne). Encore plus économique mais tout aussi coupleux, le 1.6 HDi 110 est plus à la peine et ne permet pas d'exploiter totalement les ressources du châssis. C'est sur le plan du comportement que la 207 CC enterre définitivement son aïeule. Bien aidée par les soubassements de la berline, elle a reçu une bonne dose de renforts afin de préserver au mieux sa rigidité, point faible de la 206 CC. Certes, la fermeté de l'amortissement n'en fait pas la plus douillette des voitures (surtout dans la version THP). Mais là encore, la planche en bois qu'était la 206 CC est bien oubliée. Le train avant se déjoue de tout sous-virage, seul l'arrière serait bien tenté de se déhancher dans les appuis, trait commun à la majorité des «CC», affublés de «sac à dos». Le toit en place apportant un surplus de rigidité, on prend davantage de plaisir à mener la 207 « coupé « sur les routes sinueuses. Le genre de terrain qui permettra d'apprécier la précision de la direction électrique, assez directe. La 207 CC exploite pleinement une formule arrivée à maturité. Bien plus aboutie que la 206 CC, elle renforce le pouvoir d'attraction de cette carrosserie à double usage. Et pour ne rien gâcher, l'augmentation de prix ne devrait pas être conséquente. La petite lionne topless est repartie pour un tour…