Après moult négociations, le gouvernement a, finalement, choisi la date des élections législatives. Elles seront programmées pour le 7 septembre prochain. Une date optimale qui permettra à chaque parti de se préparer à cette échéance. La décision est finalement prise. Les élections législatives se tiendront en septembre prochain. Plus précisément le 7 septembre 2007. Cette date qui paraît anodine, avait pourtant suscité, au sein de la classe politique, des réactions très violentes. Et pour cause, la date des élections peut influencer sur le résultat. En d'autres termes, le taux de participation dépend, essentiellement, de la date choisie. Les responsables du ministère de l'Intérieur, chargés de la préparation de cette échéance, avaient opté pour deux dates. Le 6 juillet ou le 7 septembre. Initialement, les élections devaient se tenir en septembre, mais la concordance de ce mois avec le mois sacré du Ramadan avait poussé certains à demander le changement de date. La cause est simple. L'effervescence religieuse du mois de Ramadan pourrait être favorable au PJD. «Les gens retrouvent la religion pendant ce mois sacré. Il est normal que cette ambiance influence leur choix politique», explique un haut cadre de l'administration. Au départ, la majorité des cadors du ministère de l'Intérieur avait opté pour le mois de juillet. Mais un fait important allait chambouler toute cette logistique. La présentation du plan d'autonomie au Sahara marocain aux Nations Unies. Le rendez-vous est de taille. Le Maroc présentera ce plan en avril, mais la diplomatie marocaine entamera des rounds de négociations. Compromis De plus, si la proposition marocaine est retenue, toute l'administration sera mobilisée pour finaliser le plan. Cela dit, l'Intérieur avait consulté les partis de la majorité pour sortir un compromis. Deux sons de cloche s'étaient manifestés. D'un côté l'USFP et le PPS qui optaient pour juillet et de l'autre le RNI et le Mouvement populaire qui préfèrent le mois de septembre. Les premiers veulent éviter une montée en puissance du PJD. Les seconds préfèrent avoir plus de temps pour se préparer à cette échéance. Surtout le RNI qui doit tenir son congrès en mars 2007. Les clans qui militent pour le contrôle du parti veulent s'engager lors des élections en position de force. Finalement, l'Etat a tranché. Les élections seront programmées pour le 7 septembre 2007. Quelques jours avant le Ramadan et une semaine avant la rentrée scolaire. Du côté de l'opposition, cette date est le moindre mal. Pour Lahsen Daoudi, numéro deux du PJD, le ministère de l'Intérieur a fait le bon choix. «En juillet, c'était impossible puisque les étudiants ont leurs examens. Pour mobiliser les jeunes lors de la campagne, cela allait être très difficile. Maintenant, nous allons entamer notre campagne en août, je crois que nous pourrons mobiliser et faire un bon score», conclut Daoudi. Une manière claire de dire que le PJD est très satisfait de cette date. Même approche chez la nouvelle gauche. Du Parti Socialiste Unifié en passant par le PADS, le parti travailliste et le PPS, le mois de septembre est la date optimale. Le secrétaire général du parti travailliste explique «l'arsenal juridique allait être prêt fin juin. C'est pour cette raison que la décision prise est sage. Nous aurons le temps de bien préparer notre campagne». Dans tous les cas, il est clair que la classe politique est unanime. Le 7 septembre est la date optimale pour les prochaines échéances législatives.