L'institut Samir du Pétrole (ISP) a abrité le jeudi 15 février 2007 une journée d'étude sur les jauges radio métriques entre utilisations et mesures de sûreté. Une initiative de l'association marocaine de radioprotection (AMR) et la société anonyme marocaine de l'industrie du raffinage (SAMIR). L'intérêt de ce type de journée d'études est, au-delà de jeter la lumière sur des thématiques importantes au niveau économique, de démystifier certains sujets. À la clôture des débats à l'institut Samir du pétrole, la radioactivité a perdu de son mystère. On apprend que la pomme de terre, le lait, le pain et autres légumes sont radioactifs et que nous sommes entourés de radioactivité à tous les niveaux. Et aucun danger ne plane sur nous, ce qui nous amène au sujet de la journée d'études: radioactivité, jauges radio métriques, utilisation et mesures de sécurité. Plusieurs intervenants ont apporté leurs connaissances dans plusieurs domaines liés à la radioactivité, la protection et la sécurité : Hassan Riad, Abdelakder Benider, H. Laraqui et I. Soufi et d'autres… Qu'est-ce qu'une jauge radio métrique d'abord ? Pour A. Allach de l'AMR: «une jauge radio métrique est composée d'une source radioactive et d'un détecteur. Elles sont utilisées dans le secteur industriel, le plus souvent pour le contrôle des produits en termes de qualité». Ce qu'il faut retenir est que c'est le Centre national de radioprotection du ministère de la santé qui est l'autorité règlementaire, «chargée du contrôle de toutes les activités et pratiques liées à l'importation, la détention, le transport et le stockage des sources de rayonnements ionisants sur le territoire marocain et ce, dans les différents secteurs socio-économiques». Hassan Riad de l'AMR et du CNESTEN a expliqué par la suite que l'utilisation des sources radioactives dans le milieu industriel en manipulant des jauges radio métriques peuvent «si elles ne sont pas exploitées selon les normes internationales et la législation marocaine en vigueur, exposer les professionnels et le public à des risques radiologiques susceptibles de nuire à la santé». La sécurité est une question sérieuse qui nécessite la mise en place des mesures de radioprotection et de sûreté adéquates «aussi bien pour les travailleurs que pour le public» Des mesures qui s'avèrent très efficaces puisque aucun incident n'a été enregistré excepté un accident survenu en 1984 dans la région de Médiouna. C'est dire tout le travail effectué pour cerner les enjeux liés à la radioactivité et les mesures de protection : «des mesures qui englobent l'organisation du travail, les dispositifs de protection, la signalisation, la règlementation des accès, le suivi des travailleurs, la formation des travailleurs et l'information du public. À ce titre, la SAMIR passe pour une institution très au point en termes de sécurité.