Les responsables émiratis ne cachent pas, dans leurs réunions privées avec leurs homologues arabes, leurs craintes du bras de fer opposant Washington à Téhéran. Surtout, après que cette dernière ait accusé les Chouyoukh d'Abou-Dhabi de composer avec les Américains en facilitant les activités anti-iraniennes qu'il s'agisse de celles des opposants ou celles de la CIA. Les Iraniens considèrent le prince héritier de l'émirat, Cheikh, Mohamed Ben Zayed, comme étant la principale personnalité à jouer le jeu des Américains. D'autre part, les Américains ne cessent de mettre en garde les autorités émiraties contre le transit d'armement vers l'Iran à travers les ports de Dubaï et d'autres petits ports situés dans les émirats de l'Etat fédéral. Washington accuse, par ailleurs, de grands établissements dubaïotes, de blanchir de l'argent pour le compte des hommes d'affaires iraniens qui ne sont, en réalité, que des prête-noms aux entreprises publiques iraniennes. Une opposition en force à ces activités iraniennes ne pourra que mettre les EAU en danger vu les réseaux iraniens efficaces, implantés depuis des décennies dans les six émirats constituant l'Etat.