Le procès de Youssef Addad et ses compagnons, auteurs de plusieurs crimes atroces dans les quatre coins du pays, prend fin. Passé aux délibérations, les prévenus risquent, selon le code de la procédure pénale, la peine capitale. Le procès de Youssef Addad, le terroriste présumé du groupe intégriste «Assirat Al Moustakim», auteurs de plusieurs crimes au Maroc, tire à sa fin. Vendredi 15 décembre 2006, le réseau intégriste composé de 9 individus a été présenté, sous un dispositif de sécurité renforcé, à la Cour d'appel de Rabat pour répondre de leurs actes atroces. À la dernière audience, le substitut du procureur général a requis la peine de mort contre Youssef Addad et deux autres accusés et la réclusion à perpétuité contre le reste du groupe. Les faits sont avérés et les coupables ont tous, ou presque, reconnu leurs crimes. Après une année d'instruction, et plusieurs audiences devant les juges antiterroristes, le procès de la cellule terroriste «Youssef Addad» passe aux délibérations. En effet, le rapport de l'instruction, remis aux avocats de la défense, confirme tous les chefs d'accusation qui pèsent sur ce groupe intégriste opérationnel depuis le début de l'année 1998. Notamment : «constitution de bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes», «atteinte à la vie et à la sécurité des personnes», «falsification de la monnaie, vol, racket, possession illégale d'explosifs «, et «apologie du terrorisme et homicide volontaire». À présent, le parquet de la Cour d'appel de Casablanca attribue au groupe Youssef Addad quatre meurtres avec préméditation sans compter les autres agressions perpétrées à travers tout le royaume. Pour les meurtres, Youssef Addad et ses complices ont avoué au juge d'instruction être derrière les assassinats d'Abdelaziz Fikri, Omar Ferrak, leur co-locataire à Nador (un certain Mohamed) et enfin le notaire de Casablanca, Abdelaziz Assadi. Avec une dizaine de jeunes délinquants, Youssef Addad dit qu'il avait une seule mission sur terre : conseiller le bien et dissuader du mal. Peu importe la manière, même s'il doit tuer des êtres innocents.