L'économie marocaine en chiffres L'argentier du royaume, Fathallah Oualalou, a exposé mercredi dernier, devant un parterre de journalistes, au ministère des finances, le bilan économique du gouvernement. Les indicateurs économiques et financiers de la période s'étalant de 1998 à 2002, ressortent au vert, en nette amélioration par rapport à ceux réalisés entre 1993 et 1997. L'économie marocaine se porte bien. Merveilleusement bien, dirait-on. Tous les indicateurs économiques et financiers de la période 1998-2002 sont au vert, en nette augmentation par rapport à ceux réalisés entre 1993 et 1997. Ces paroles prononcées mercredi dernier devant un parterre de journalistes par Fathallah Oualalou, ministre des finances, rassurent tous ceux qui s'intéressent en général à la situation des fondamentaux de l'économie marocaine et en particulier au bilan économique du gouvernement de l'alternance. Pour le secteur réel, la croissance moyenne annuelle du PIB (Produit Intérieur Brut) sur la période 1998-2002 est de 3,9% contre 2,6% pour la période allant de 1993 à 1997. L'inflation qui s'établissait en moyenne annuelle à 4,1% entre 1993 et 1997, a été ramenée à 1,6% pour la période 1998-2002. L'évolution moyenne annuelle du taux de l'épargne nationale sur les cinq dernières années se situe à 23,4%, en amélioration de 3,9% par rapport à celle réalisée durant la période 1993-1997. Le taux d'investissement a augmenté en moyenne annuelle de 23%, en croissance de 2% entre les deux périodes sous analyse. Concernant les finances de l'Etat, recettes et dépenses publiques, elles se sont nettement améliorées à la faveur de l'adoption d'une politique budgétaire de rigueur. Celle-là même qui fait l'objet depuis 1998 de critiques acerbes de la part des observateurs économiques. En pourcentage du PIB, les recettes et les dépenses moyennes de la période 1998-2002 se sont établies respectivement, à 27,2% et 29,54% contre 25,2% et 28,4% pour la période précédente. Le déficit budgétaire moyen sur la période est de 2,4% contre 3,2% pour les années 1993-1998. Pour les échanges extérieurs avec l'étranger, il y a lieu de constater que les importations ont progressé moins rapidement que les exportations, permettant ainsi l'amélioration graduelle depuis 1998 du taux de couverture et par là même le solde de la balance des paiements. Les recettes touristiques et les transferts des Marocains résidant à l'étranger ont en moyenne progressé respectivement, de 13,4% et de 11,4% depuis 1998 contre 4,1% et -0,3% entre 1993 et 1997. Ce qui a permis la constitution d'importantes réserves de changes qui atteignent pour 2002 les 109 milliards de DH ou 9 mois d'importations de biens et services. Par ailleurs, la dette totale du Trésor, qui représentait 79,1% du PIB en 1997, a été ramenée à 72% du PIB en 2002. Les dettes intérieure et extérieure du Trésor représentent respectivement 46,5% et 38,1% du PIB contre 38,2% et 58,4% en 1997. Cette évolution, conjuguée à la baisse progressive depuis 1998 des taux de toutes les maturités des bons de Trésor, a permis une amélioration notable des conditions de financement du Trésor. Parallèlement, le taux d'appel d'offres à 7 jour de Bank Al Maghrib a été abaissé de 4,8% entre 1998 et 2002. Il s'établit actuellement à 3,8%. Enfin, notons que le taux de chômage national s'est établi en 2001 à 12,5% contre 14,5% en 1999. Un chiffre têtu comme tant d'autres...