La CAF scelle le sort de la CAN pour les trois éditions à venir. Une innovation qui ne pourrait être du goût de tout le monde, et encore moins ceux habitués à s'y prendre à la dernière minute ou qui prennent un malin plaisir à bercer les ingénus que nous sommes de projets et de rêves avant de se désister comme par enchantement, ou désanchetement plutôt. Désormais, il va falloir se lever de bonne heure pour que la candidature mérite d'être prise au sérieux. Dans le cas en espèce, il va falloir y penser dès maintenant pour l'après 2014, pour aspirer à abriter la plus grande manifestation footballistique continentale. Pour l'après Ghana 2008, le comité exécutif a tranché en faveur de l'Angola. Mieux! La CAN 2010 est d'ores et déjà confiée au Gabon et à la Guinée Bissau, pour une organisation jumelée et celle de 2014 à la Libye. Voilà qui nous met hors-jeu pour longtemps. Et pour cause! Les moins amnésiques d'entre nous doivent encore avoir en mémoire ces belles paroles qui se voulaient rassurantes et réconfortantes dans la bouche de l'ex-secrétaire général de la fédé qui avait juré -presque-de nous offrir d'autres manifestations, certes de moindre importance, de loin moins prestigieuses que le Mondial, mais qui ne sont tout de même pas sans une certaine importance. Lesdites promesses s'étaient justement fait jour au lendemain du camouflet "mondialistique" infligé par un Blatter plus sensible aux raisons du portefeuille qu'à celles du coeur. La loi des multinationales a pris le dessus, nous étions nous lamentés. Nous en avons voulu à Blatter et à tout l'univers. Il est vrai que la volonté ne nous a jamais fait défaut. Il est vrai que les maquettes d'avant, du moins pour certaines, avaient pris plus ou moins forme. Mais, où en sommes nous de tout cela, aujourd'hui? Là, tout récemment, nous aurions pu narguer de belle manière tous ces honorables votants du comité exécutif de la non moins honorable FIFA, sinon nous avions été en mesure de nous proposer afin de venir au secours à cette instance et surtout sauver l'image d'un continent qui a tant réclamé le droit à l'organisation du Mondial mais qui pour la faute de l'Afrique du Sud voit ce rêve s'évaporer. Cela aurait été trop beau, mais on est trop loin de nos superbes belles maquettes et de nos projets chimériques.