Maroc : Un syndicat envisage le recours international contre la loi sur le droit de grève    Boluda Towage France and Marsa Maroc win Nador West Med towing contract    Maroc : CEMA bois de l'Atlas investit 150 MDH pour moderniser ses infrastructures    Zagora : Deux soldats tués lors d'une collision et un blessé    Thiago Pitarch, la pépite du Real Madrid convoitée par le Maroc et l'Espagne    Algeria reports shooting down Malian Akinci drone    L'ONMT a opté pour Finn Partners pour organiser son roadshow en Amérique du Nord.    Aziz Akhannouch, la tercera fortuna de Marruecos después de Benjelloun y Sefrioui (Forbes)    Al Barid Bank : Croissance record en 2024 et consolidation de la gouvernance    Lancement d'un vol direct Agadir-Amsterdam desservi par Transavia    Trésor : Les détails de l'emprunt obligataire de 2 milliards d'euros    Epson classée 6éme parmi les 100 premiers innovateurs mondiaux 2025 de Clarivate    Sebta : 508 mineurs marocains accueillis en 2024    Ould Errachid souligne l'engagement constant de la Chambre des conseillers à promouvoir la coopération parlementaire Sud-Sud    Ligue 1 : Hakimi et Ben Seghir nommés au prix Marc-Vivien Foé    Fraude fiscale : Carlo Ancelotti jugé ce mercredi    Copa del Rey : Le Real finaliste au bout des prolongations d'un match fou !    1⁄2 Finale. Copa del Rey : Aujourd'hui, Atlético - Barça: Horaire ? Chaînes ?    1⁄4 de Finale. CCAF: Cet après-midi, la RSB est à Abidjan pour sécuriser le retour    Real Sociedad : Inquiétude autour de Nayef Aguerd, sorti sur blessure    Handball: Le Maroc accueille la 1ère édition du championnat du monde masculin U17    Présidence française au Conseil de sécurité : Vers une consolidation de la position marocaine sur le Sahara ?    Charles Thépaut, expert de la région MENA et de la lutte contre la désinformation au Quai d'Orsay, nommé premier conseiller à l'ambassade de France au Maroc    Washington annonce la nomination de Massad Boulos comme conseiller principal pour l'Afrique    Le temps qu'il fera ce mercredi 2 avril 2025    Les températures attendues ce mercredi 2 avril 2025    Milan : Hicham Lahlou, membre du jury du Salone Satellite Award 2025    La Dolce Vita à Mogador : Le Cinéma Italien à l'honneur à Essaouira du 23 au 26 Avril 2025    Commerce extérieur : le déficit continue de se creuser    Aïd al-Fitr : entre spiritualité, élégance et gourmandise    Télécoms : le taux de croissance d'Internet atteint son plus bas niveau depuis 2019    Institutions publiques : le Roi nomme trois hauts responsables    Gabon. La campagne pour la présidentielle est ouverte    L'Alliance des Etats du Sahel établit un droit de douane commun    Soulaiman Raissouni, de l'hostilité envers la patrie à l'antisémitisme    Somalie. Les Etats-Unis ont le contrôle exclusif des bases aériennes et des ports.    Pardon et réconciliation au Niger, libération d'anciens hauts responsables politiques et militaires    Un Festival pour promouvoir la cuisine ivoirienne    Trump menace Harvard de priver l'université de 9 milliards de dollars de subventions fédérales    Royaume-Uni : Le roi Charles reprend ses fonctions publiques après un traitement contre le cancer    Birmanie : le bilan du séisme dépasse les 2 700 morts    Le Festival "On Marche" revient pour une 18è édition    A Rome, l'artisanat marocain marque de son estampille la plus grande mosquée d'Europe    Aïd al-Fitr : Attention aux excès alimentaires après le jeûne !    L'Algérie revendique l'abattage d'un drone malien Akinci    Une chanson qui relie le passé au présent... Quand la voix de Hassan II rencontre les rythmes d'aujourd'hui    Lancement de "Visions Théâtres", nouvelle revue scientifique spécialisée dans la pratique théâtrale    Zineb Hattab : première cheffe végane étoilée en Suisse, une révolution gastronomique    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un partenariat soudé à une communauté d'intérêts
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 07 - 2006


La visite du Président Poutine, cette semaine dans le Royaume, s'inscrit dans les bonnes règles d'une tradition de coopération bilatérale, qui s'est toujours renforcée, en faisant abstraction de tous les clivages idéologiques et autres politiques supposées antinomiques, qui entraveraient le rapprochement entre les deux pays. Mieux encore, et l'on se rappelle bien la signature du « contrat du siècle » avec l'ex-URSS au temps du règne de feu Hassan II. Le Maroc avait étonné toutes les chancelleries du monde, en diversifiant son référentiel des partenariats noués avantageusement avec les deux anciens blocs occidental et pro soviétique. Ces considérants, privilégiant des formes diversifiées et équilibrées d'échanges avec les grandes nations de la planète, a montré, à quel point le Royaume était sage dans ses choix à l'heure où les clivages idéologiques ont disparu et que le libéralisme a conquis la quasi totalité du globe. Et c'est pour perpétuer cette tradition d'équilibre dans les relations avec les grandes nations de ce monde, que Sa Majesté le Roi s'apprête à accueillir le président de la fédération de Russie, qui a favorablement répondu à l'invitation Royale. Si bien, qu'au-delà des règnes qui se suivent, la constance du Maroc dans sa philosophie globale et différenciée de coopération bilatérale, maintient solidement le cap. Un cap d'équilibre entre les intérêts mis en jeu dans la région maghrébine, où l'Algérie était, jusqu'ici, toujours donnée comme l'allié exclusif et le partenaire privilégié des anciens Bolcheviks. Ce qui a, de nouveau, raviver les craintes dans le monde libre, face à une recrudescence des intérêts politiques et économiques, que manifeste un Maghreb arabe plus ouvert à la diplomatie de charme, exercée à son encontre, par l'ancienne superpuissance militaire mondiale. En fait, les Européens et Américains se sont leurrés dans leur conception étroite d'une région et de pays en Afrique du Nord, constituant une sorte de «chasse gardée». S'accaparant les grasses opportunités gazières et financières de marchés qui leur semblaient facilement acquis, et sonnant l'hallali dès que cette «plate-bande» est «piétinée», comme le démontrent les réactions angoissées de Gaz de France et du groupe Suez après l'accord entériné entre le russe Gazprom et la toute puissante SONATRACH algérienne. Et si les Cassandre sont vite allés en besogne en criant à la «guerre de l'énergie» dans cette région, des esprits au bon sens, plus mesurés, ont juré toute leur bonne foi pour pronostiquer une visite de Poutine au Maroc, à même d'aboutir à des résultats «considérables et significatifs». Mieux encore, le Royaume joue à fond la carte transparente de la mondialisation, en multipliant ses relations avec divers partenaires, sur la base des «intérêts réciproques bien compris», en se gardant de prendre position ou parti dans les conflits d'intérêts entre les grands de la planète. D'ailleurs, le Maroc est resté fidèle à cette politique d'une diplomatie économique diversifiée, en ouvrant les grands chantiers de ses infrastructures à des entreprises et investisseurs venant des quatre coins du globe. Des entreprises turques dans les autoroutes, des Chinois dans les barrages et les tunnels, des européens de toutes les nationalités dans divers projets routiers et de BTP, des Américains dans l'industrie … Et cette tendance structurelle de notre diplomatie économique s'ouvre, à nouveau, aux investisseurs et entreprises russes, intéressés par les grands projets de développement et d'infrastructures dans notre pays. Cette nouvelle donne est d'autant plus corroborée dans la logique suivie par le Royaume, que la Russie a retrouvé sa place parmi les grands, en complétant récemment l'effectif du G8 qui a tenu ses travaux à Saint Petersbourg. Mais bien avant cette régénérescence de la puissance slave au sein du concert dominant des nations les plus riches du globe, le Maroc s'est toujours appliqué à se montrer digne de respect et d'admiration, en préservant et en consolidant ses relations politiques et ses échanges économiques, avec une Russie quelles que furent les situations de crise ou d'incertitude traversées par le pays de Poutine. Et c'est donner raison à cette politique de constance et d'équilibre, que vient appuyer la magistrature suprême de l'Etat chef de file de l'ancien Pacte de Varsovie, en visite d'amitié et de travail dans nos murs. Pour deux raisons, au moins, qui émergent du lot : consolider la position de la Russie dans la région de l'Afrique du Nord en promouvant un partenariat fort et durable avec le Maroc d'une part, et en incitant les investisseurs et hommes d'affaires du pays de Lénine à se positionner, dès maintenant, sur un marché marocain porteur, d'autre part. Séduits que sont nos amis russes de la stabilité remarquable de notre pays et du succès de politique de libéralisation en cours. Et ce n'est guère peu dire, qu'au menu des entretiens entre les deux chefs d'Etat, figurent déjà en bonne place des projets d'accords intéressant des domaines aussi variés que les télécommunications, l'énergie, les infrastructures, le transfert des technologies, les marchés financiers, les banques et autres domaines jugés sensiblement porteurs par nos partenaires. Et les analystes politiciens devraient bien varier leurs refrains, en trouvant des formules de substitutions plus crédibles aux éternelles visées d'influence politique pour contrecarrer le regain d'influence des USA en Algérie et, plus récemment encore, en Libye. En fait, et il faut bien se rendre à l'évidence, le partenariat entre le Maroc et la Russie, est un partenariat «gagnant-gagnant» sans arrière-pensée ni conditionnalité politique ou idéologique d'aucune sorte. En réalité, ce sont deux pays qui veulent nouer et développer des relations pragmatiques et être utiles l'un à l'autre dans le respect des équilibres et de l'indépendance politique et économique réciproque.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.