Des jours aussi sombres que les moments de l'après-16 mai guettent-ils le PJD et le BCBG de ses chefs, Abdelilah Benkirane ? Peut-être qu'on ne soupçonne pas une vague de fond telle qu'elle a surgi en 2003, mais la riposte du parti islamiste, dû à une information publiée par Alahdath, est plus que significative. Le quotidien de Mohammed Labrini a effectivement fait part à ses lecteurs de l'information selon laquelle les chemins de Hassan El Khattab et ceux du directeur de « Attajdid » se sont croisés. Juste la nouvelle vue sous l'angle de la gravité des actes dont doit répondre le chef du réseau Ansar Al Mahdi, est à même de semer la zizanie. Selon « Alahadath Almaghribia », El Khattab a été initié a l'islamisme par des ténors d'Al Adl Wal Ihsane et le PJD, et il aurait été le disciple, pour un certain temps, d'un certain Cheikh Sahabi, imam a Salé ou Abdelilah Benkirane a élu domicile. Le quotidien précise que Le député et non moins membre du secrétariat général du PJD a même donné des leçons aux apprentis sorciers de la Salafiya jihadia. Abdelilah Benkirane et son parti s'en défendent. Avec véhémence, fustigeant comme à l'accoutumée ceux qui font planer le doute. On fera appel, dans la foulée au présumé maître à penser d'El Khattab, le prêcheur Sahabi. Un communiqué, tout aussi laconique que farouche, publié à la une de « Attajdid » rejette en bloc toute "insinuation". Abdelilah Benkirane n'a jamais été en «connivence avec la salafiya» y lit-on. Ou encore: seul " le hasard a fait qu'une rencontre fortuite a eu lieu chez moi", précise le communiqué. S'exprimant devant la commission de l'Intérieur à la chambre des députés, Benkirane a vivement attaqué les terroristes et surtout "hautement salué" les services qui ont mis la main sur les membres de Ansar Al Mahdi. La preuve ? Si Benkirane montre patte blanche, ce ne serait nullement par pur calcul politique. La ligne de démarcation, profondément creusée après le 16 mai, avec la salafiya est d'ores et déjà tracée. Le PJD force un peu plus les traits ont condamnant au sein du Parlement les membres criminels. Un autre Ramid, souvent prompt a ruer dans les brancards, a été même jusqu'à nier avoir un tantinet soit peu d'information sur tout cela. Subtilié ? Plutôt signe de maturation et alerte de tempête.