40% depuis 2000 Présente à Laayoune et à Selouane avec deux cimenteries, la Holcim qui avait acquis la Cimenterie de l'Oriental (CIOR) a vu son activité fortement progresser. Dominique Drouet, son PDG explique cette évolution et les mesures prises par son entreprise pour faire face à une demande de plus en plus importante. Entretien La Gazette du Maroc : Comment évolue l'activité de Holcim dans l'Oriental. Dominique Drouet : Nous avons débuté notre activité dans la région de l'oriental en 1979 avec une production en évolution constante. De 2000 à 2005, nos ventes de ciment et clinker ont augmenté d'à peu près 40%. Cette augmentation est due principalement à l'essor économique et social que connaît la région depuis ces 5 dernières années. Que prévoyez-vous pour faire face à une demande de plus en plus importante? Nous ne connaissons pas actuellement de pénurie en ce qui concerne le ciment, la demande est largement satisfaite. Dans le cadre de l'amélioration de nos performances industrielles, nous venons de lancer un nouveau dispositif industriel à Selouane avec une capacité de production de 400 000 t qui couvre les besoins de Nador et ses environs. Actuellement l'unité d'Oujda alimente une partie du marché de Casablanca. Avec le lancement de l'unité de Settat, nous n'aurons plus besoin d'alimenter ce marché à partir d'Oujda. Ce qui nous permettra de nous recentrer sur notre marché de base qui est en pleine expansion. Bien que cette partie du Royaume connaisse actuellement un essor économique, nous serons pendant une bonne période en surcapacité sur la région avec nos deux unités de Laayoune et de Selouane. Nous prévoyons donc d'exporter tout notre surplus au départ d'Oujda en attendant que le marché de l'Oriental l'absorbe. Nos capacités sur cette région nous permettent d'accompagner le développement de ses infrastructures. Pensez-vous que la région pourra rattraper son retard ? Oui, nous sommes très confiants dans les potentialités de la région avec le décloisonnement d'Oujda grâce à la rocade méditerranéenne qui va permettre de relier le Nord à l'Est ainsi que l'autoroute Fès-Oujda et la voie ferrée Nador-Taourirt. L'infrastructure routière et ferroviaire sera ainsi mise à niveau. Les potentialités sont également prometteuses avec les programmes de logements sociaux et touristiques sur la côte méditerranéenne entre Saïdia et Al Hoceima qui augurent de bonnes perspectives. Tous ces projets viennent renforcer l'idée de faire de cette région un pôle de développement économique et social. Nous tenons donc à contribuer à la professionnalisation de l'industrie du BTP et à agir en tant qu'acteur majeur de développement durable tant au niveau de cette région qu'au niveau national.