Trésoreries des clubs à sec Comme à chaque début de saison les clubs éprouvent toute sorte de difficultés à trouver l'argent nécessaire pour le démarrage. Ce qui a pour premier effet de rendre difficile tout travail de préparation d'avant - saison et d'hypotéquer toute perspective d'avenir. La stagnation du football national s'explique en grande partie par cet état général et les solutions proposées ici et là pour sortir de cette impasse, sont loin de convaincre les observateurs. L'annonce en grandes pompes du passage du football marocain au professionnalisme dès 2003 - 2004 a fait sourire plus d'un connaisseur des réalités du ballon rond dans notre pays, car les calculs élémentaires retenus pour accéder au nouveau système semblent avoir oublié l'essentiel, les mesures d'accompagnement nécessaires à cette première phase. Les promoteurs du statut du professionnalisme ont dégagé un chiffre, 120 MDH par saison, la moitié générée par les entrées publicitaires et l'autre, sous forme d'apport alloué par le département de tutelle. Laquelle manne serait équitablement répartie entre les clubs de l'élite ! L'effet de cette nouvelle politique, nous explique-t-on, serait un relèvement immédiat du niveau du football national. Mais en attendant l'avènement de cette ère, le football marocain continue de vivre des heures sombres avec des caisses désespérement vides et la plupart des clubs sont en cessation de paiement de leurs….arriérés de primes aux joueurs. C'est dire que l'engagement d'un nouveau coach et le renforcement de l'effectif posent des problèmes cruciaux. Alors, on fait tout à «crédit» ! Financement de début de saison Des dirigeants de clubs soutiennent que le Groupement serait mieux inspiré en avançant, à chaque début de saison, 1 MDH à chaque équipe du GNF I, 500.000 Dhs aux clubs du GNF II pour assurer un budget de démarrage et, ainsi éviter à tout un chacun les désagréments d'une trésorerie à sec. Cela aurait pour premier effet de surmonter la crainte d'un forfait mais surtout de permettre à toutes les formations de se préparer au mieux. Car à voir la situation actuelle, elle n'est guère réjouissante, de Tanger à Laâyoune avec des clubs démunis, sans ressources et accablés de dettes. Seules deux à trois équipes paraissent au-dessus du lot avec leur politique de transfert de joueurs à l'étranger et ce n'est donc pas étonnant si on trouve toujours ces mêmes clubs aux avant-postes du football national. Car à bien réfléchir, et si on creuse un tantinet l'idée de ce financement de début de saison, les instances du football national donnent déjà sans réellement récolter les bénéfices espérés de leur politique de centres de formation (voir Décalage). Alors autant aider autrement et sauver des équipes en perpétuelle faillite. Voilà grosso modo comment s'annonce la saison 2002 - 2003 qui devrait se traduire, en principe, par une réduction de l'élite, de 16 à 14 clubs comme l'a récemment décrété le bureau fédéral. On aurait aimé voir cette question tranchée sur les bases d'un cahier des charges et non au seul décompte des points à fin de saison car le football risque de perdre des clubs disposant d'un certain patrimoine à même de lui garantir une survie. La saison dernière, on avait également parlé de réduction de l'élite et c'est sous la pression de quelques dirigeants que la décision avait été reportée. Et dire que le FUS et le KACM auraient aujourd'hui disparu de l'élite après leur classement (13ème et 14ème) !