Abderrazak Khayri, entraîneur du Fath Union Sport de Rabat, se dit heureux de l'exploit de son club qui vient de retrouver sa place parmi l'élite. Il affirme que le FUS ambitionne de redevenir le premier club de la capitale. ALM : Quel est votre sentiment après que le FUS a repris sa place parmi l'élite ? Abderrazak Khayri : Je suis très content que notre équipe ait pu réaliser cet exploit. Nous devons cette réussite au soutien des dirigeants du club et à leur tête le président, Zouheïr Balafrej. Ils ont préparé toutes les conditions nécessaires pour permettre au Fath Union Sport de revenir en première division. C'était notre défi. On a réussi à le relever grâce à un travail collectif. Je tiens également à rendre un hommage aux joueurs. Ils ont été à la hauteur de la tâche. Sans oublier, bien entendu, le public du Fath qui nous a été fidèle tout au long de la saison. Est-ce que vous vous y attendez ? Certainement pas au début. Après les cinq premières victoires, on a commencé à acquérir une certaine confiance. Ce qui nous a permis d'y croire au fur et à mesure. Plus on avait confiance, plus on devenait agressif. Une sorte de cercle vertueux. Y-a-t-il un secret au succès du FUS cette année ? La réussite n'a pas de secret. Les joueurs ont été sérieux, disciplinés et surtout motivés. Le mot d'ordre au sein de l'équipe était la rigueur. Ajoutant à cela le bon climat qui régnait au club. En effet, les joueurs recevaient régulièrement leurs paies. Ce qui leur permettait d'avoir un bon moral. On connaît la situation précaire que vit actuellement la majorité de nos clubs. Quelles sont les difficultés rencontrées par le FUS au cours de cette saison ? Franchement, on avait tous les moyens financiers et techniques pour mener à bien cette saison. L'implication des dirigeants du club nous a permis de remonter la pente. L'entrée de la CDG au sein du capital du FUS a donné un nouveau souffle au club lui permettant ainsi de renaître de ses cendres. Vous qui êtes un ancien joueur, comment trouvez-vous aujourd'hui le métier d'entraîneur ? Contrairement à un joueur, puisqu'il y en a onze sur le terrain, l'entraîneur, lui, a plus de responsabilité. Une grande pression pèse sur lui. La pression et du public et de l'équipe. Il doit gérer tout cela ce qui n'est pas toujours facile surtout qu'un coach se retrouve souvent seul. Au FUS, j'ai eu la chance d'avoir des joueurs disciplinés. Ils m'écoutent et suivent les consignes. Grâce aux bonnes volontés de tout le monde, on a ainsi réussi une saison parfaite. Comment voyez-vous aujourd'hui l'avenir du FUS ? L'équipe est très en forme. Les joueurs ont un très bon moral. Je ne crois pas que le FUS a accédé à la première division juste pour faire bonne figure. Si ce club, au riche palmarès, a repris sa place parmi l'élite, c'est pour retrouver ses jours de gloire et redevenir le premier club de la capitale. Que deviendra Abderrazak Khayri ? J'ai signé pour deux ans avec le FUS. Je vais prochainement rencontrer le président pour renégocier certaines clauses de mon contrat. Si tout se passe bien, je continuerai mon chemin avec ce club. Dans le cas échéant, je m'envolerai vers d'autres horizons. Mais je crois que tout ira bien.