L'installation d'un Conseil Supérieur des MRE a été très favorablement accueillie par la communauté de nos ressortissants à l'étranger dont s'est fait l'écho fédérateur et mobilisateur le Congrès Mondial des Citoyens Marocains de Bruxelles relayé par ses instances nationales de France, d'Allemagne, d'Italie, de Hollande, de Belgique, d'Espagne et du Canada. Ces militants n'ont cessé de conduire une «action forte, transparente et constructive» en direction de la société politique et civile marocaine sur les questions liées à la représentation politique et institutionnelle de notre communauté résidant à l'étranger. Néanmoins, le président du Congress, Mohamed Moussaoui, tient à préciser que «si la participation politique est désormais acquise, il n'en demeure pas moins que la définition de son contenu doit impliquer les différentes composantes de la communauté à travers un débat franc et massif». Plus que jamais, le Congress est déterminé à supplanter l'échec des élections des expériences représentatives précédentes où des députés de la communauté à l'étranger s'étaient vu camper des rôles de figuration. Cette fois-ci, le projet des Citoyens Marocains consiste à donner un vrai contenu actif aux instances mises en place tel le Conseil supérieur des MRE et aux élections législatives de 2007. Le plan d'action 2006-2008 adopté par cette ONG prévoit un certain nombre d'activités tant dans les pays d'accueil qu'au Maroc. La plus significative, probablement, est celle qui vise à exercer un puissant lobbying pour inciter à la création d'une Direction Générale de la Migration au sein de la Commission européenne pour prendre en charge les problèmes des millions de MRE établis dans les pays de la communauté continentale. Le Congress compte aussi multiplier les interventions visant à renforcer la lutte contre le racisme et la xénophobie et à étendre le champ de l'exercice des libertés en revendiquant la libre circulation et le regroupement familial. Au Maroc, le Congress envisage de marquer plus sa présence par une participation accrue dans le développement économique et social du pays d'origine et de réaliser des tables rondes autour de la question du droit de vote et de la mise en place du Conseil supérieur des MRE. Nos 3 200 000 MRE au total qui vivent à l'étranger trouveront, par la concrétisation de ces actions, un plus grand écho à leurs demandes.