C'est pour Décembre 2015 que la première ligne TGV du Maroc est prévue. En effet, ce projet a été lancé depuis 2002, avec toutes ses étapes d'études et de conception, les travaux ont débuté en septembre 2011 et sont toujours en cours. Malheureusement, et comme le rapporte L'Economiste, le TGV fait encore des mécontents. Et c'est dans la municipalité de Bouskoura, relevant de la province de Nouaceur, que les voix se sont, cette fois-ci, élevées pour contester le tracé de la future ligne de train à grande vitesse (LGV) Tanger-Casablanca. Et pour cause, le nouveau plan d'aménagement de cette zone est finalisé et sera bientôt homologué. Toute réclamation sera dès lors vaine vu que les dispositions du plan seront irrévocables. Les plaintes se sont multipliées ces derniers jours et plusieurs propriétaires de terrains et de constructions, dont de prestigieuses villas habitées, s'opposent fortement au projet de la LGV portant, en effet, atteinte à leurs intérêts. « Ma villa, érigée sur un terrain de 3.600 m2 dont 1.000 m2 habitables, est impactée à 100% par le chantier », indique un propriétaire. « C'est une injustice et une véritable catastrophe pour moi et pour d'autres personnes possédant des centaines d'hectares de terrains et d'habitations, alors qu'on aurait pu éviter au moins les villas habitées », ajoute-t-il. « Je possède un terrain de 2,8 hectares qui est touché à 30% par la future ligne », déplore une autre personne. Pour ces victimes du tracé de la LGV, « l'Oncf pouvait éviter leur expropriation, puisqu'autour de leurs habitations se trouvent des terrains non encore bâtis ». « Nous ne sommes pas contre l'intérêt général ou l'utilité publique, mais contre le tracé qui devrait être révisé », tient à souligner le premier propriétaire. Contacté par L'Economiste, le service chargé de la planification et la gestion urbaine à l'Agence urbaine de Casablanca affirme que « le plan d'aménagement de la commune urbaine de Bouskoura figure parmi les projets les plus concertés que mène l'établissement ». « Le tracé de la LGV est définitif, puisqu'il relève d'une décision de l'Etat. Son élaboration a fait l'objet d'études techniques très poussées réalisées par des bureaux d'études expérimentées », explique le responsable. Allusion faite à l'impossibilité de dévier le trajet de la future ligne qui occupe, depuis son point de départ jusqu'à son arrivée, 100 mètres de large. Du côté de l'Oncf, les responsables sont restés injoignables. Les expropriations lancées juste après l'homologation du plan d'aménagement En tout cas, l'Office national des chemins de fer devrait procéder, dès l'homologation du plan d'aménagement de Bouskoura, aux expropriations pour livrer le projet dans les délais. Une fois le nouveau plan publié au BO, les propriétaires pourront déclencher eux-mêmes la procédure d'indemnisation. Pour ce faire, ils devront formuler des réclamations et les déposer auprès de l'Oncf pour revendiquer leurs droits. L'expropriation se fera à l'amiable ou, en cas de désaccord, par voie judiciaire, recours qui prend généralement beaucoup plus de temps. www.leconomiste.com / JeunesDuMaroc