Les coupes de 15 milliards de DH dans les budgets de l'investissement publics qu'a ordonné le chef du gouvernement récemment, seraient réactions à des menaces parvenues à Abdelilah Benkirane depuis Washington. Le FMI aurait exercé de fortes pressions sur le gouvernement pour qu'il procède à ces coupes budgétaires drastiques. Selon le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum Al Maghribiya, Abdelilah Benkirane aurait reçu des menaces, des responsables du FMI, de suspendre la LPL (Ligne de Précaution et de Liquidité) de 6.2 milliards de Dollars ouverte à l'institution internationale au profit du royaume, s'il n'ordonnait pas les coupes budgétaires immédiates, pour réduire le déficit qui a atteint 7,1 % en 2012. Le FMI avait décidé en août 2012, d'accorder au Maroc une Ligne de Précaution et de Liquidité d'un montant équivalent à sa quote-part dans cette institution (6,2 milliards de dollars) utilisable pendant une durée de deux ans. www.lemag.ma Rappelons que le gouvernement avait été reproché pour cette prise de décision unilatérale alors que le parlement dispose du droit du contrôle budgétaire. Selon les Echos.ma , "la réaction du Centre marocain de conjoncture (CMC) à la coupe budgétaire de 15 MMDH ne s'est pas faite attendre. Les économistes du CMC estiment, en effet, que la réduction des dépenses d'investissement est une réponse inadaptée à des déficits persistants. « La décision de surseoir à une partie des dépenses programmées au titre de l'investissement, soulève nombre de questions relatives à l'efficacité des méthodes suivies dans les travaux de préparation du Budget, à la pertinence des hypothèses sous-jacentes et à la qualité des prévisions portant sur la croissance et ses déterminants pour l'exercice budgété », peut-on notamment lire dans la dernière publication du CMC. Dans la foulée, ils remettent en cause l'accumulation des reports des dépenses d'investissement au cours des dernières années. Ils considèrent qu'un effort important doit être accompli dans ce sens non seulement pour l'exécution du Budget d'investissement dans les délais convenus mais surtout pour assurer, en temps opportun, le soutien nécessaire au processus de croissance."