La session du printemps du parlement s'est ouverte aujourd'hui, vendredi : Dans une allocution à cette occasion, le président de la Chambre, Karim Ghellab, a appelé à poursuivre le travail de mise en application des dispositions de la nouvelle Constitution du Royaume et de consolidation des fondements d'un Etat démocratique et citoyen où prévalent les valeurs de liberté, de dignité et d'égalité. Les responsabilités et les défis auxquels doivent faire face les députés en vue d'activer les chantiers ouverts au Maroc, de mettre en application les dispositions constitutionnelles et de satisfaire les besoins des citoyens requièrent que toutes les composantes politiques de la Chambre, ainsi que le gouvernement, intensifient leurs efforts afin d'accélérer le rythme du rendement législatif, conformément à la teneur du discours royal à l'occasion de l'ouverture de la session d'octobre dernier. M. Ghellab a émis l'espoir de voir les députes poursuivre leur travail pendant cette session afin de mettre en application la stratégie de promotion de l'action de la Chambre, en premier lieu le parachèvement du chantier du règlement intérieur de la Chambre, l'intensification des consultations et des débats entres les groupes parlementaires afin de statuer sur des questions en suspens. Il s'agit, notamment, de l'élaboration d'une charte de déontologie énonçant les grandes missions nationales dévolues à cette institution et ce, dans le cadre des orientations majeures de la constitution. Il a mis l'accent sur la nécessité d'activer les nouveaux mécanismes introduits par la Constitution, en particulier l'évaluation des politiques publiques, l'examen devant le parlement des rapports d'établissements et d'instances de protection des droits et des libertés, de la bonne gouvernance, de développement humain durable, de démocratie participative et de la Cour des comptes. Ces nouvelles prérogatives confiées par la Constitution à l'institution législative imposent la réunion des conditions adéquates afin de jeter les bases d'une pratique parlementaire d'avant-garde, a souligné M. Ghellab. Il a rappelé que le gouvernement a soumis au parlement des projets de loi ayant trait au domaine économique, au développement durable, à l'environnement, à la santé et au secteur social, ajoutant que ces projets sont un signal positif quant à l'amélioration de la gouvernance législative, auquel il faut ajouter l'apport des députés par le biais des propositions de loi. M. Ghellab a indiqué que l'intersession parlementaire a été marquée par la rencontre de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, M. Christopher Ross, avec les députés. Les entretiens avec le responsable onusien ont porté sur les développements de la question nationale et de la situation sécuritaire dans la région sahelo-saharienne, a rappelé M. Ghellab, expliquant qu'à "la lumière du dernier rapport du secrétaire général de l'ONU, nous voulons réitérer l'attachement du Maroc au processus de négociations dans le cadre de l'ONU pour parvenir à un règlement définitif du différend autour du Sahara, sur la base de la proposition d'autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine". Il a aussi rappelé la tenue d'une session extraordinaire consacrée, outre à l'examen et au vote de projet de loi revêtant une importance particulière, à l'accueil du président français, François Hollande, qui a prononcé un discours devant les deux chambres du parlement réunies. Cet évènement reflète en toute clarté la solidité des relations maroco-françaises et des liens étroits entre les chefs d'Etat des deux pays, SM le Roi Mohammed VI et le Président François Hollande. Enfin, M. Ghellab a passé en revue les réalisations de la Chambre aux plans législatif, diplomatique et de contrôle de l'action du gouvernement. Quand au président de la Chambre, Mohamed Cheikh Biadillah, il a souligné que cette session se tient dans "une conjoncture régionale et internationale cruciale" aux plans politique et économique, rappelant les principales activités de la Chambre, pendant l'intersession, dans les domaines législatif, diplomatique et de contrôle de l'action gouvernementale. MAP