La grève sur la nourriture continue sur le passage de Rafah. Les voyageurs bloqués ou « coincés » depuis des mois déjà attendent toujours une solution. Des femmes, des hommes qui ont perdu leurs travails, des enfants et des jeunes étudiants qui ont manqué leurs rentrées scolaires souffrent toujours de l'absence de la voix internationale et arabe pour résoudre ce problème qui se veut « humain ». Les yeux sont fermés et les oreilles sont bouchées et le monde arabe se tait. A cause des promesses de la part de l'Etat égyptien pour ouvrir le passage vers les terres palestiniennes par le passage de Rafah, les quelques Palestiniens immobilisés en Égypte avaient un rendez-vous avec les gardes frontières qui ont fermé le passage, pourquoi ? La réponse se trouve dans les registres du ministère de l'intérieur égyptien. Depuis ce jour, le nombre de Palestiniens du passage de Rafah et de l'aéroport d'Al Arishe est monté à plus de 12.000, et toujours pas de solution. La grève a causé plusieurs cas d'évanouissements, les moindres moyens de survie sont absents. Il faut se battre pour avoir de l'eau et un lieu pour faire la prière, et tout cela se déroule devant les regards de l'armée égyptienne. Des deux côtés du passage, des gens attendent « Al FARAJE ». Personne n'arrive à faire entendre sa voix et sa souffrance depuis des mois et des jours. A une période où les organismes humanitaires et internationaux se voilent la face sur ce sujet, … où sont passés les beaux discours ? Jusqu'à aujourd'hui rien n'est fait pour fermer ce dossier. C'est comme si personne n'était au courrant de ce qui se passe là bas, parce que les médias sont très occupés par les frères moujahids ; l'Iran et les dernières news de quelques artistes internationaux, alors que ce dossier reste sans suite En attendant, faisons une prière pour eux.