Je vous ai promis, il y un an, d'écrire un article sur les états de Ramadan, mais que faire si la « Tramdina » chasse mon inspiration durant toute la journée ?! Ramadan est l'occasion de changer d'habitudes gastronomiques et de se permettre de rêver et d'oser se payer quelques « Ch'hiouates » malgré les impératifs du budget familial. Ramadan est certes, un mois pour découvrir le nombre de fidèles qui ignorent l'appel des mosquées sur le reste des onze mois de l'année : pour les vrais fidèles c'est une occasion d'adorer Dieu mais pour d'autres une façon d'accomplir une bonne bousculade –paires neuves de babouches à la main- aux portes des mosquées. Ce ramadan est spécial, tout d'abord par les hausses enregistrées sur le prix de la farine spéciale et ordinaire qui ont poussé les habitants de Séfrou à faire une descente spéciale dans les rues pour protester et par suite entrainer la descente des forces spéciales (aussi !!!)… Que du spécial !! Ce ramadan est également spécial par l'invasion des dattes tunisiennes et le grand point d'interrogation sur les nôtres que nous aimons barcha ! Spécial par la qualité de sitcoms proposées sur les deux chaînes à se demander s'il leur faut deux cadenas pour fermer la boutique ... Toucher la perfection. Je crois que la RTM a fait un grand écart pour sauter un petit ruisseau en nous présentant le truc « Chrikti Mouchkilti » "mon associée source de mes problèmes" qui constitue vraiment la source de problèmes des marocains qui -n'ayant pas encore appris un autre dialecte- restent encore liés à leurs deux "solides chaînes" ! Hier, autour d'une table bien garnie grâce à l'argent du contribuable bien sûr, le comédien Abdelkhalek Fahid disait que ses collègues et lui endurent beaucoup pour produire à temps les épisodes de ce fameux bijou artistique, comme si durant toute l'année les studios du royaume étaient tous pris et occupés par le tournage d'un « star war » marocain ! Personnellement, je trouve que cette « chose » cuisinée en cocotte-minute, loin d'être du drama, est un drame, puisque dans tous les épisodes que j'ai pu voir, Sanaa Aakroud n'a laissé l'occasion passer sans montrer aux Marocains comment apprendre à pleurer en 30 jours ! ... Comme si ces derniers débordent de bonheur ! Le grand Bastaoui quant à lui, et malgré ses efforts pour corriger les multiples silences radio qui interfèrent le dialogue, a montré qu'un bon acteur comme lui peut parfois faire le pire des choix. J'ai beaucoup de choses à dire mais malheureusement il est encore 14h00 et je suis dans mon état de Ramadan. Alors pour les deux chaines je crie : « Arrêtez de nous prendre pour des cons ! ».