Fouad Ali El Himma a bien précisé par son logo durant les élections législatives du 7 septembre qu'il sera tracteur, mais, en aucun cas, il n'a pas dit qu'il sera le tracteur du gouvernement Depuis la demande faite par Monsieur Fouad Ali El Himma la veille des élections législatives du 7 septembre au Maroc d'être dispensé de ses fonctions auprès du Roi, j'ai senti que l'homme le plus proche de sa Majesté se prépare à une tâche plus sensible et plus importante voire même conjoncturelle. Mais j'étais sûr que ce ne serait pas pour la primature, pour plusieurs raisons qu'il n'est pas important de discuter dans ces lignes (les plus intelligents l'ont compris en lisant entre les lignes du communiqué s'y afférant et en suivant l'actualité du Maroc, même si sa réussite de décrocher trois postes sur trois mis en jeu dans sa circonscription, fait de lui le premier au classement devant l'Istiqlal et le PJD puisqu'il a réalisé 100 pour 100 des sièges possibles contre 16 pour cent seulement pour ledit parti.) Mais en choisissant comme logo le tracteur, Fouad Ali El Himma a bien voulu transmettre le message qu'il servira de locomotive pour quelque chose de très fort et de très sensible, et les choses jugées sensibles au Maroc prolifèrent comme des champignons pendant le mois de mars d'une année pluvieuse. En tout cas, cet homme qui doit être si intelligent et si compétent fera bien un ardent opposant qui demandera régulièrement des comptes au gouvernement choisi par Sa Majesté. Je l'imagine comme un vrai patron de l'opposition (du gouvernement), dans ce cas on aura d'un coté un jeune Roi qui exerce le pouvoir avec une vitesse de croisière extraordinaire, qui lance des milliers de chantiers de construction au pays, et qui ramène des milliards de dollars et d'Euros d'investissement étrangers, et de l'autre coté un bras droit de Sa Majesté, qui passe de l'autre coté, et qui pointe à chaque séance au parlement les anomalies et insuffisances de leur rendement départemental avec la façon la plus sérieuse, correcte et transparente. J'imagine déjà les autres parlementaires qui ne viennent jamais assister, chercher à la hâte à formuler une quelconque question pour tel ou tel ministre en suppliant le cameraman de la télé de le zoomer pour faire croire aux gens du bled qu'il se bataille pour eux, ceux-là je les imagine déjà hors jeu. Si tout cela se réalise, je suis sûr que tous les parlementaires non sérieux ne se présenteront plus aux législatives, car ils comprendront que ce n'est plus du bluff, et que c'est du vrai labour d'automne qui a besoin de 325 tracteurs et non seulement 3 tracteurs pour une bonne moisson. Si tout cela se réalise, je suis sûr que tous les pistonnés qui se présentent avec leur foutu CV ; plein d'erreurs d'orthographes si ce n'est de faux diplômes, aux secrétariats des partis pour essayer de décrocher un poste de Ministre, cesseront de le faire pour laisser chemin libre aux vraies compétences du pays, seules capables de relever le défi en silence et sans trop de tapage médiatique. Alors, en attendant de voir à quoi ressemblera la locomotive du pays, je prie Dieu pour que cette fois, les tracteurs des agriculteurs ne soient pas confisqués par certains gouverneurs pour servir aux moussems et aux défilés du 6 et du 18 novembre. Surtout que certains parlementaires croient toujours que la qobba du parlement n'est faite que pour dormir, toucher des milliers de dirhams et faire semblant de défendre notre cause. Signé Laabari Jamal-Eddine [Diplôme d'ingénieur d'état en écologie et gestion des ressources naturelles de l'Ecole Nationale des Ingénieurs de Salé en 1993 Diplôme de droit public, licence en sciences politiques, de l'Université de droit de Fès en 1998, Lauréat du cycle supérieur de l'Institut supérieur de commerce et d'administration des entreprises I.S.C.A.E en 2003]