Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Telle est l'histoire du "Canoë-kayak" un sport dans un stade embryonnaire et qui sera entré pour toujours. A présent, il cédera place aux jardins somptueux du projet d'aménagement de la vallée de Bouregreg. Cependant, le Canoë-kayak demeure un sport méconnu à une grande frange des Marocains. Ils le confondent même avec la musculation ou les arts martiaux. En effet, le canoë kayak est un sport nautique, outre, olympique. Il consiste à avoir une embarcation munie d'une pagaie ou rame comme force motrice. Il a fait ses apparitions au Maroc sur la rive Rbati du Bouregreg depuis les années 80. En dépit des manques de moyens et d'équipements, les lacunes étaient comblées et le sport s'avérait fortement prometteur avec une cadence croissante et une jeunesse avide de la gloire, jusqu'au jour du lancement des travaux d'aménagement du Bouregreg qui préconisaient, entre autre, l'éradication de toute construction sur le Bouregreg, y compris les clubs nautiques. Une information menaçante d'une imminente disparition qui a fait le désarroi des amateurs de cette discipline avec responsables inaudibles à leurs multiples appels. Certes, le projet est lucratif et fructueux aussi bien pour rabat que pour les autres villes du Royaume, mais les kayakistes restent persuasifs à leur droit d'une autre alternative qui leur garantit la continuation du flux sportif. En somme, le canoë kayak n'est qu'une goutte d'eau dans un océan de problèmes que traverse le sport national. D'emblée, voilà un sport de moins au Maroc.