Composées de commissaires et officiers de police, les équipes de lutte contre la cybercriminalité de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) regroupent des enquêteurs et experts qui veillent à la sécurité de l'espace virtuel. Convoité par environ 23,1 millions d'internautes marocains connectés, selon les données de l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) publiées cette année, l'espace virtuel est devenu aussi un hameçon utilisé par des malfaiteurs pour commettre différents délits, crimes et cyberattaques. La cybercriminalité constitue l'ensemble des infractions liées aux technologies de l'information et de la communication, réparties en deux catégories à savoir les infractions liées directement aux technologies de l'information et de la communication (TIC), les attaques, les intrusions contre les systèmes de traitement automatisé des données, et les formes d'infractions classiques mais facilitées par les TIC, notamment les escroqueries sur internet, extorsions, cyber-terrorisme, usurpation de l'identité, menaces sur internet, diffamation ou encore injures sur internet. S'agissant des expertises et des analyses sur les supports numériques, la DGSN a mis en place six laboratoires : un laboratoire central, un laboratoire au niveau de la brigade nationale de la police judiciaire et quatre laboratoires régionaux dans les villes de Casablanca, Fès, Marrakech et Laâyoune, a-t-elle mis en avant, ajoutant que la création de ces entités s'inscrit dans le cadre d'un plan d'action qui vise à créer au niveau de chaque ville du Royaume, une brigade spécialisée et un laboratoire. Concernant le défi d'ordre juridique et légal, la cybercriminalité étant transfrontalière, il existe un problème de multiplicité des juridictions, raison pour laquelle dans le cadre des efforts déployés par le Royaume, le Maroc a été parmi les pays signataires de la convention de Budapest, qui est entrée en vigueur en octobre 2018, a-t-elle relevé. Ainsi, le service central de lutte contre la cybercriminalité liée aux nouvelles technologies relevant de la direction de la police judiciaire de la DGSN a été désigné pour agir en binôme avec le pôle des affaires pénales et de protection des catégories spéciales à la présidence du Ministère public en tant que point de contact pour la coopération avec les autres pays signataires de la convention en matière des affaires liées à la cybercriminalité.