Les visiteurs des Journées portes ouvertes, tenues à Tanger du 2 au 6 octobre par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), ne manquent pas d'admirer le programme riche et varié de cette édition qui comprend un total de 16 stands thématiques décrivant les différentes missions de la DGSN en tant que service public, outre un espace histoire, art et culture. Ces Journées portes ouvertes s'inscrivent dans le cadre de la stratégie de communication de la DGSN visant à consolider sa politique d'ouverture sur son environnement et à informer le public sur les efforts de modernisation mis en place pour assurer la sécurité des personnes et des biens, tout en préservant l'ordre public. Cette édition traduit également la volonté de la DGSN de consolider la proximité avec le citoyen et met en lumière les efforts déployés à tous les niveaux ainsi que son ferme engagement à fournir des prestations de qualité répondant aux besoins de la population en matière de sécurité, et ce conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI. Le stand de la circulation et de la sécurité routière sensibilise sur les risques qu'engendrent les infractions au code de la route, responsables d'accidents mortels. Dans cet espace, la division de la circulation et de la sécurité routière, relevant de la direction de la sûreté publique de la DGSN, expose un ensemble d'équipements et outils liés à la sensibilisation et à la prévention des accidents de la route, l'organisation de la circulation et le contrôle et la répression des infractions. Le commandant de paix, Mohamed El Ouahabi, a indiqué à cet égard que la division de la circulation et de la sécurité routière a pour principale mission de garantir «un espace routier sain et partagé, où chacun respecte le code de la route», ajoutant que la DGSN expose dans ce stand les dernières nouveautés en matière d'équipements et outils de pointe adoptés pour renforcer la sécurité routière et lutter contre les accidents de la circulation. Le contrôle et la répression des infractions figurent parmi les missions les plus importantes de la police de la circulation en vue de réduire les accidents, a-t-il relevé, notant que les visiteurs du stand peuvent découvrir, entre autres, le nouveau radar de dernière génération, capable d'effectuer des mesures sur de longues distances, de jour comme de nuit grâce au laser et aux rayons infrarouges, en plus des outils de mesure du taux d'alcoolémie. M. El Ouahabi a, en outre, affirmé que le travail de la police de la circulation est contrôlé en temps réel par la division de la circulation et de la sécurité routière, grâce aux systèmes informatiques qui contrôlent l'établissement des procès-verbaux et les enregistrent. Parmi les nouveautés exposées, figure également une tablette électronique contenant une application intelligente, qui permet de rédiger les procès-verbaux sur les accidents de la circulation, en plus d'enregistrer toutes les données nécessaires concernant l'accident, prendre des photos et déterminer les coordonnées géographiques du lieu de l'accident. Cet outil technologique dernier cri, adopté dans le cadre des efforts de la DGSN visant la modernisation de l'ensemble de ses services, permet d'accélérer les procédures, améliorer le rendement des fonctionnaires de police, élaborer les statistiques relatives aux accidents de la circulation, déterminer les points noirs et protéger les droits des citoyens, notamment ceux victimes d'accidents de la circulation. Par ailleurs, ces Journées portes ouvertes offrent aux visiteurs la possibilité de vivre une expérience unique, élaborée en collaboration avec l'Agence nationale de la sécurité routière. Il s'agit d'un appareil de simulation des accidents, qui permet de sensibiliser le public sur l'importance de la ceinture de sécurité pour préserver les vies et limiter les dommages corporels résultant des accidents. Le stand de la sécurité routière comprend aussi un espace pédagogique pour les enfants, alliant loisir et éducation à la sécurité routière. Cet espace permet aux plus jeunes d'acquérir des connaissances théoriques et pratiques sur les règles de la circulation, notamment les signalisations routières et le droit de priorité, et ce en utilisant des bicyclettes sur un parcours fermé. Le Groupe d'Intervention Rapide de la DGST et la Brigade Centrale d'Intervention de la DGSN, des services hautement entraînés pour mener des opérations spéciales Le Groupe d'Intervention Rapide (GIR) relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) et la Brigade Centrale d'Intervention (BCI) relevant de la Direction générale de la sûreté nationale constituent des corps d'élite hautement entraînés et qualifiés pour mener des opérations d'intervention spéciales. En effet, le GIR, bras opérationnel du Bureau Central d'Investigations Judiciaires (BCIJ), reçoit un entraînement spécial en techniques d'intervention pour lutter contre le crime organisé et mettre hors d'état de nuire plusieurs cellules terroristes, ce qui en fait une équipe d'élite des plus proactives, rapides et efficientes, a-t-on appris lors de la 3ème édition des Journées portes ouvertes de la DGSN, tenue du 2 au 6 octobre à Tanger. Le groupe dispose d'équipes spécialisées, notamment des tireurs d'élite et des varappeurs, et connaît un développement fort remarquable qui lui permet d'être au diapason des changements intervenus à l'échelle planétaire, et de l'émergence de nouvelles formes de risques et de dangers sécuritaires. Quant à la BCI, elle a pour mission principale de mener des interventions en situation de crise, notamment les prises d'otages et l'appui considérable aux autres corps de la police dans des situations majeures, grâce à son équipe de tireurs de précision, ses éléments de la verticalité, ses éléments d'assaut en milieux confinés, son équipe d'effraction et son équipe de négociation en cas de prises d'otages, explique-t-on. Renforcée par les Brigades régionales d'intervention (BRI), la BCI est également mobilisée au niveau de toutes les régions du Royaume afin de mener des interventions rapides face aux cas de crise sécuritaire majeure, avec pour principal but d'assurer la paix et la quiétude des citoyens. Ces deux groupes d'élite agissent avec dévouement et abnégation, donnant la priorité à l'efficacité, la célérité et la proximité dans leurs interventions afin de faire face aux éventuels dangers et menaces sécuritaires qui guettent le Royaume. Pour découvrir le GIR de la DGST et prendre connaissance de l'arsenal impressionnant dont dispose ce groupe hautement qualifié ainsi que des équipements et moyens logistiques mis à sa disposition pour l'accomplissement de sa noble mission, un stand a été aménagé dans le cadre de ces Journées portes ouvertes. Ce stand comprend également un espace d'exposition de l'ensemble des véhicules de ce groupe, notamment des véhicules blindés munis d'échelles très hautes, ainsi que des véhicules 4x4 qui accompagnent les véhicules d'intervention lors des missions. Par ailleurs, un autre stand a été dédié à la BCI et aux BRI pour permettre au public de prendre connaissance de leurs différents équipements et moyens logistiques, ainsi que des techniques de pointe utilisées dans les opérations d'intervention de cette police citoyenne pour mettre en échec tous les éventuels complots criminels contre le Royaume. Les visiteurs de ces Journées portes ouvertes ont l'occasion, tout au long de cette manifestation, d'assister à des exercices de simulation de la BCI pour voir en temps réel la réaction de cette unité face à un danger sécuritaire imminent. Ils auront aussi la possibilité de voir une démonstration du GIR, durant laquelle ce corps d'élite simule une intervention rapide pour intercepter un camion transportant des armes, notamment en utilisant des explosifs. La police équestre de la DGSN: Quand l'équidé et la police s'allient au service de la sécurité et du maintien de l'ordre Constamment présente sur les lieux difficilement accessibles aux véhicules et aux patrouilles motocyclistes, la police équestre de la DGSN allie une formation de gardiens de la paix et de cavalerie afin de garantir la sécurité au sein des différents sites touristiques, des plages, des parcs, des jardins publics et des zones forestières urbaines. En effet, de par sa formation solide et particulière, la police montée de la DGSN assure également la sécurisation des matchs de football et des grandes manifestations sportives et artistiques telles que la Coupe du Monde des clubs, la COP22 ou encore le festival Mawazine, suscitant généralement auprès des citoyens un sentiment d'admiration mêlé à de la curiosité vis-à-vis de ces cavaliers au service de la sûreté des citoyens.
Le stand de la police équestre, mis en place par la DGSN dans le cadre de ses Journées portes ouvertes organisées à Tanger sous le thème "Servir le citoyen: honneur et responsabilité", est l'occasion pour les visiteurs de découvrir l'Ecole de cavalerie de la police relevant de la Direction générale de la sûreté nationale, ainsi que ses missions et son programme de formation, outre ses réalisations. L'officier de paix principal Khalid El Mehdi, chargé des entraînements au sein de l'Ecole de la cavalerie, a indiqué que l'Ecole, qui a été inaugurée à l'occasion du 55ème anniversaire de la création de la DGSN et érigée sur une surface de 10 hectares au coeur de la forêt Maâmora, tente lors de ces Journées portes ouvertes de répondre aux questions des visiteurs, tout en présentant les différents services offerts à l'Ecole. Ecole dont l'architecture et les infrastructures en font un lieu de formation conforme aux normes internationales appliquées dans le domaine. L'Ecole se charge des missions de formation et d'entraînement, notamment l'entraînement des nouveaux éléments en leur apprenant comment se comporter avec les chevaux et les maladies pouvant atteindre les équidés, outre la maîtrise et la conduite du cheval, a précisé M. El Mehdi, ajoutant que la race des chevaux dépend des missions qui lui sont conférées. L'intégration de l'équidé dans le domaine de la sécurité exige une formation aussi solide que pertinente. A cet effet, les axes du programme de formation dispensé à l'école de cavalerie allient en alternance les cours théoriques aux séances pratiques, en prodiguant une formation de spécialisation aux gardiens de la paix ayant volontairement choisi de servir au sein des brigades équestres. Au terme de sa formation, le cavalier stagiaire acquiert les techniques de maîtrise et de conduite du cheval lui permettant de s'acquitter de ses missions en parfaite harmonie avec son équidé. Par ailleurs une formation continue pour les brigades équestres régionales est assurée périodiquement au sein de l'école, afin d'assurer leur mise à niveau. S'agissant des missions de sécurité, la police équestre vise à renforcer la sécurité des citoyens en couvrant les lieux difficilement accessibles aux véhicules et aux patrouilles motocyclistes ainsi que les manifestations culturelles et les événements de grande envergure, outre les manifestations sportives et artistiques. Dans ce sens, M. El Mehdi a précisé que l'Ecole de la cavalerie de la police a rejoint en 2013 la Fédération royale marocaine des sports équestres, particulièrement dans le domaine de dressage des chevaux et de saut d'obstacles, évoquant avec fierté nombre de médailles et de prix décrochés par les cavaliers de la sûreté nationale. Afin de poursuivre l'évolution de la police équestre, il a noté que les cavaliers de la sûreté nationale ont participé à nombre d'événements nationaux de grande envergure, tels que l'anniversaire de la création de la DGSN et le salon du cheval, outre le salon du cheval de Sicab en Espagne et d'Avignon en France. S'agissant de la relation entre le cavalier et son cheval, M. El Mehdi a évoqué la formule "1+1=1". En d'autres termes, le cavalier se doit d'être en complète synergie et harmonie avec son cheval, dans une homogénéité naturelle qui leur permet de prendre ensemble la décision de sauter ou de changer de direction. Il a, en outre, fait savoir que le lien psychique entre le cavalier et sa monture se crée par le soin extrême dont entourent les agents de la sûreté nationale leurs chevaux, partant de la nourriture qu'ils leur offrent à la toilette qu'ils leur font. Les visiteurs peuvent découvrir dans le stand de la police équestre des accessoires et des tenues de cavalerie, des selles décorées et utilisées lors des différents manifestations, ainsi que nombre de médailles remportées par les cavaliers de la police. Ce stand permet d'avoir une idée sur la police équestre, qui effectue aussi des démonstrations au profit des visiteurs des Journées portes ouvertes de la DGSN. DGSN: Les équipes de lutte contre la cybercriminalité, des enquêteurs qui veillent à la sécurité de l'espace virtuel Composées de commissaires et officiers de police, les équipes de lutte contre la cybercriminalité de la DGSN regroupent des enquêteurs et experts qui veillent à la sécurité de l'espace virtuel.
Convoité par environ 23,1 millions d'internautes marocains connectés, selon les données de l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) publiées cette année, l'espace virtuel est devenu aussi un hameçon utilisé par des malfaiteurs pour commettre différents délits, crimes et cyberattaques. La cybercriminalité constitue l'ensemble des infractions liées aux technologies de l'information et de la communication, réparties en deux catégories à savoir les infractions liées directement aux technologies de l'information et de la communication (TIC), les attaques, les intrusions contre les systèmes de traitement automatisé des données, et les formes d'infractions classiques mais facilitées par les TIC, notamment les escroqueries sur internet, extorsions, cyber-terrorisme, usurpation de l'identité, menaces sur internet, diffamation ou encore injures sur internet. Consciente de l'ampleur que prend de plus en plus l'utilisation des TIC à des fins malveillantes, la DGSN a mis en place depuis des années une stratégie pour lutter contre la cybercriminalité, a indiqué la Commissaire Layla Ezzouine, Cheffe du service de lutte contre les crimes liés aux nouvelles technologies relevant de la direction de la police judiciaire, dans une déclaration à la MAP en marge de la 3ème édition des Journées portes ouvertes (JPO) de la DGSN, qui se tient du 2 au 6 octobre à Tanger. Cette stratégie multidimensionnelle se manifeste par un ensemble de mesures notamment la création d'un service central spécialisé dans les investigations cybernétiques au niveau de la direction de la police judiciaire, d'un office national au niveau de la brigade nationale de la police judiciaire et de 29 brigades régionales spécialisées dans la cybercriminalité, a-t-elle expliqué. S'agissant des expertises et des analyses sur les supports numériques, la DGSN a mis en place six laboratoires : un laboratoire central, un laboratoire au niveau de la brigade nationale de la police judiciaire et quatre laboratoires régionaux dans les villes de Casablanca, Fès, Marrakech et Laâyoune, a-t-elle mis en avant, ajoutant que la création de ces entités s'inscrit dans le cadre d'un plan d'action qui vise à créer au niveau de chaque ville du Royaume, une brigade spécialisée et un laboratoire. Les enquêtes dans la cybercriminalité nécessitent une expertise et un niveau de technicité bien élevé, raison pour laquelle la DGSN a recruté des profils spécialisés en informatique notamment des docteurs en informatique, des ingénieurs et des techniciens spécialisés dans les différentes disciplines liées à ce domaine. Pour ce qui est de la logistique, dans les investigations et les analyses, toutes les entités sont dotées de logiciels et d'outils d'analyse des traces numériques qui sont reconnus à l'échelle internationale, étant des outils de l'informatique légale, a-t-elle fait savoir. Avec l'évolution technologique, la DGSN accorde une importance à la formation de ses équipes, à travers la mise en place de trois types de formations à savoir de base, continue et spécialisée. "Aujourd'hui, nous avons des experts de la DGSN qui sont reconnus à l'échelle internationale en matière de cybercriminalité", a-t-elle indiqué, ajoutant que des partenariats ont été signés avec plusieurs pays et organisations internationales en vue de partager les techniques d'enquêtes en matière de cybercriminalité. Concernant le défi d'ordre juridique et légal, la cybercriminalité étant transfrontalière, il existe un problème de multiplicité des juridictions, raison pour laquelle dans le cadre des efforts déployés par le Royaume, le Maroc a été parmi les pays signataires de la convention de Budapest, qui est entrée en vigueur en octobre 2018, a-t-elle relevé. Ainsi, le service central de lutte contre la cybercriminalité liée aux nouvelles technologies relevant de la direction de la police judiciaire de la DGSN a été désigné pour agir en binôme avec le pôle des affaires pénales et de protection des catégories spéciales à la présidence du Ministère public en tant que point de contact pour la coopération avec les autres pays signataires de la convention en matière des affaires liées à la cybercriminalité. Pour cette 3ème édition des JPO, la présence du stand de l'équipe de cybercriminalité a pour objectif de communiquer et de sensibiliser le citoyen sur les différentes formes de la cybercriminalité, ainsi que de leur donner des conseils afin d'éviter les pièges de ce fléau. "A cet effet, nous avons mis à la disposition du citoyen, deux espaces, l'un d'eux dédié aux enfants pour les sensibiliser sur les dangers de la cybercriminalité et des ateliers autour de l'utilisation d'internet et des différents moteurs de recherche adaptés à leur âge", a-t-elle poursuivi. Quant à l'espace réservé aux adultes, il contient quatre dépliants autour de la sécurisation du téléphone et l'ordinateur, du réseau wifi à domicile, l'utilisation du courrier électronique et un quatrième dépliant sur les infractions liées à la sextorsion via internet et les mesures à prendre le cas échéant. La nouveauté de cette année est l'application "santé digitale", développée en français et en arabe, qui va permettre aux visiteurs de tester leur niveau de connaissance en matière de sécurité numérique, a-t-elle conclu.
La DGSN retrace son histoire pour partager sa mémoire avec les citoyens C'est au stand “Galerie histoire, art et culture” que la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a ouvert sa mémoire historique aux visiteurs de ses Journées portes ouvertes afin de faire découvrir aux citoyens les différentes étapes de son évolution. Véritable lieu de partage, ce stand fait voyager les visiteurs à travers les différentes étapes qu'a connues la DGSN au fil du temps, en leur proposant de découvrir les nombreuses disciplines relevant de la sûreté nationale, notamment l'identification judiciaire, avec un appareil photo qui date de l'année 1848.
Le programme de cette édition comprend aussi l'organisation de 8 démonstrations en direct illustrant les techniques d'intervention opérées par les différentes unités opérationnelles, nombre d'ateliers interactifs de sensibilisation et d'information sur les sujets concernant directement le citoyen et plusieurs tables rondes sous forme de présentations et de débats autour de thématiques d'actualité.