Michel Platini pourra être de retour aux affaires dès mardi prochain mais « il n'y a pas urgence » en la demeure s'est-il confié au quotidien « Le Monde » et également à « L'Equipe ». L'ancien président de l'Union des associations européennes de football (UEFA) avait été suspendu en octobre 2015 par le comité d'éthique de la Fédération internationale de football (FIFA) dans l'affaire du paiement de deux millions de francs suisses (1,8 million d'euros) que lui aurait versé, en 2011, l'ancien patron de la FIFA, Sepp Blatter. Michel Platini qui s'est estimé injustement condamné pour quatre ans de suspension de « toute activité liée au football », est revenu sur cette période qu'il a qualifié de « très dure à vivre », mais qui lui aura tout de même permis d'avoir, avec un certain recul et avec plaisir, la liberté d'avoir du temps. « Ces années à venir, je veux en profiter, en me demandant surtout où et comment je vais le plus m'éclater. Je ne ferai pas quelque chose que je n'aime pas, uniquement par vengeance. » Il estime la fin de son calvaire comme « un non-événement » à ses yeux. « Je n'ai jamais eu l'impression d'être suspendu. Car je ne comprends pas pourquoi je suis suspendu. Revenant sur sa le jour où il a été mis en garde et auditionné dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le Parquet national financier (PNF) pour « corruption privée », « association de malfaiteurs », « trafic d'influence et recel de trafic d'influence » autour de l'attribution du Mondial 2022 au Qatar, dans laquelle Nicolas Sarkozy était également impliqué.« La garde à vue du 18 juin m'a fait du mal. Tu vas à un déjeuner pour dire à un président pour qui tu vas voter. Et tu te retrouves en garde à vue dix ans après », soupire-t-il. « M. Sarkozy ne m'a jamais demandé de voter pour le Qatar. C'était normal, en tant que représentant de la France à la FIFA, que je dise pour qui j'allais voter. Comme Chirac savait que je votais pour le Maroc (pour le Mondial 2010). C'était de mon devoir de Français de lui dire pour qui j'allais voter. » Michel Platini qui veut rester éligible à la présidence de la FIFA, avait déposé une requête auprès de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) de Strasbourg, en décembre 2017 « J'aimerais bien créer une jurisprudence Platini » c'est dans le but d'empêcher « les institutions comme la FIFA d'abuser de tous leurs pouvoirs, d'éliminer des candidats et d'avoir un droit de vie et de mort professionnelles » avant que d'avoir cette cette phrase assassine : La FIFA doit gérer le disciplinaire, mais tout ce qui concerne l'éthique doit sortir des mains de cette mafia bureaucratique, et d'ajouter. La part sombre de la FIFA, c'est la partie juridique, éthique, disciplinaire. L'ancien président de l'UEFA a déjà été mis hors de cause par le parquet suisse en mai 2018. Dans un mois, paraitra un livre dont Michel Platini est l'auteur. Là, je fais un livre sur ma carrière politique. Pas sur l'affaire ni sur ma carrière. Quant à son futur voilà comment il l'envisage « J'ai reçu beaucoup de propositions, des appels du pied, pour être consultant, pour faire l'Euro, la Coupe du monde. J'ai fait un film sur la Ligue des champions et je vais faire un film sur l'histoire de l'Euro, les 60 ans. Compte-t-il détrôner son ex adjoint Gianni Infantino à la tête de la FIFA ? « La revanche est persuasive mais on n'est pas épanoui dans la revanche. Je lutte contre l'injustice. Joliment dit et ça ouvre également bien des perspectives.