Saïd Bouteflika, frère de l'ancien président algérien, Abdelaziz Bouteflika, et ses coaccusés, les généraux Toufik et Tartag, et Louisa Hanoune, chef du Parti des travailleurs (PT), comparaissent ce lundi 23 septembre devant le tribunal militaire de Blida, notamment pour « complot ». Incarcérés depuis le 5 mai (le 9 pour Louisa Hanoune), les accusés doivent répondre des mêmes chefs d'accusation, à savoir « complot dans le but de porter atteinte au commandant d'une compagnie militaire », passible de 5 à 10 ans de prison conformément à l'article 284 du Code de justice militaire, et « complot pour changer le régime », puni par l'article 77 du Code pénal, de la peine capitale. Toutefois, selon le quotidien El Watan, qui cite des avocats, le dossier « est vide », l'instruction « n'a rien apporté pour démontrer le contraire », et « leur seul crime, c'est d'avoir voulu démettre Gaïd Salah ». Said Bouteflika et ses compères sont accusés de « s'être seraient réunis dans une résidence des hauteurs d'Alger, aux fins de déstabiliser le pays ». Trois autres mis en cause, se trouvant à l'étranger et faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international, à savoir Khaled Nezzar, général-major à la retraite et ancien ministre de la Défense, son fils Lotfi, patron de la société de télécommunication SLC, et Farid Belhamdine, président de la Société algérienne de pharmacie (SAP), devront aussi répondre des mêmes chefs d'accusation et seront jugés par contumace.