Le constructeur aéronautique Airbus a annoncé vendredi avoir abandonné la course pour le renouvellement des avions de chasse canadiens, après l'examen des exigences de sécurité du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD) et de leur coût. « La décision est le résultat d'un examen approfondi de l'appel d'offres« , ont indiqué Airbus et le gouvernement britannique dans un communiqué, précisant que les « exigences de sécurité du NORAD » imposent un « coût trop important aux plateformes dont les chaînes de production et d'entretien sont situées à l'extérieur » du Canada et des Etats-Unis. Le géant de l'aéronautique proposait son chasseur Typhoon pour concurrencer sur le contrat de construction des 88 avions de combat canadiens. Il estime que « les importantes révisions récemment apportées aux exigences de retombées industrielles et technologiques (RIT) ne valorisent pas suffisamment les engagements fermes compris dans l'offre de Typhoon Canada, alors qu'il s'agissait d'un point majeur« . Airbus est la deuxième entreprise à retirer son chasseur de l'appel d'offres canadien, après le retrait du « Rafale » de la société française Dassault en novembre dernier. Trois candidats sont encore dans la course pour ce contrat de 19 milliards de dollars : les Américains Lockheed Martin (chasseur F-35), Boeing (F-18 Super Hornet), ainsi que le Suédois Saab qui propose son chasseur Gripen. Les candidats à cet appel d'offres doivent soumettre leur offre au plus trad au printemps 2020. Une décision sera rendue début 2022, selon le gouvernement canadien, qui attend son premier appareil dès 2025.