La présidence française a assuré, mardi 21 août, que tous les moyens de l'Etat sont mobilisés pour obtenir la libération de Sophie Pétronin, une humanitaire française de 75 ans enlevée en décembre 2016 près de Gao, dans le nord du Mali, par un groupe proche d'Al Qaïda. Le dossier est suivi de «très près» par le président Emmanuel Macron, souligne-t-on à l'Elysée, quelques heures après un nouvel appel lancé par la famille de l'otage. « Tous les moyens de l'Etat sont évidemment mobilisés et le ministre des Affaires étrangères, qui a été chargé de la gestion du dossier, est en contact régulier avec le fils de Sophie Pétronin », souligne la même source. Le 13 juillet dernier, lors de son traditionnel discours devant les militaires à la veille de la Fête nationale, le chef de l'Etat français avait évoqué le cas de Sophie Pétronin en assurant ses proches que les services de l'Etat agissaient « sans relâche » et avec une « inlassable volonté » pour retrouver l'otage. Dans une vidéo diffusée en juin, Sophie Pétronin qui, selon sa famille, souffre de paludisme et d'un cancer, était apparue assise dans une tente, foulard sur la tête, et avait adressé quelques mots au président Macron. Sophie Pétronin, qui dirigeait au Mali une association d'aide aux orphelins, avait été enlevée, le 24 décembre 2016, par des hommes armés appartenant au Groupe pour le soutien de l'islam et des musulmans (GSIM). L'enlèvement n'a pas été revendiqué jusqu'à ce qu'en juillet 2017, la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, diffuse une vidéo montrant six étrangers enlevés au Mali et au Burkina Faso entre 2011 et 2017, dont Sophie Pétronin. Une année après son enlèvement, les autorités françaises avaient déjà assuré les proches de l'otage de l'intérêt qu'elles accordent à son cas, affirmant entourer la situation de l'otage de «la plus grande discrétion» pour des raisons de sécurité. «Pour des raisons évidentes de sécurité, nous continuerons d'observer la plus grande discrétion sur la situation de Sophie Pétronin», avait souligné le Quai d'Orsay en réponse aux inquiétudes exprimées par la famille de l'otage. Seule preuve de vie de la Française, le GSIM avait diffusé, six mois auparavant, une vidéo montrant Sophie Pétronin et cinq autres étrangers.