Rassemblant les familles des détenus du Hirak du Rif, l'Association Thafra pour la fidélité et la solidarité a publié un communiqué au sujet d'El Mortada Iamrachen. L'activiste du mouvement, condamné pour une affaire liée au terrorisme serait en train de « subir », selon Thafra, « un traitement spécial » dans la prison de Salé où il purge une peine de 5 ans de prison ferme. Thafra déclare avoir appris, ce dimanche, que « le prisonnier politique El Mourtada Iamrachen » serait « soumis à un harcèlement répété de la part de l'administration pénitentiaire locale Salé 2 ». L'association a toutefois avancé qu'elle « n'est pas au fait de tous les détails » de ce qui serait en train de « subir », tout en appelant par les responsables à « s'informer de la réalité des provocations et du harcèlement » dont Iamrachen serait victime, ce qui, selon elle, aurait « aggravé ses souffrances à cause de l'isolement forcé » qui lui aurait été « imposé ». Pour remonter le fil de ce problème expliqué par communiqués interposés, mardi dernier déjà, la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) avait démenti le fait que le détenu en question ait contacté, le jour de l'Aïd Al Adha des personnes autres que les membres de sa famille légalement autorisés à le faire. L'administration pénitentiaire locale, Salé 2 rapportait dans ce document que les propos du détenu, relayés sur les réseaux sociaux et les sites d'informations étaient sans fondement, car le seul contact qui lui est autorisé est celui de sa famille, comme l'exige la loi. C'était une réponse à une publication du Facebook du chercheur, ex-imam repenti du salafisme, Abdelouahab Rafiki, dit Aboi Hafs, qui écrivait, le jour de l'Aïd Al Adha : « Le plus beau coup de téléphone que j'ai reçu a été celui de mon ami El Mourtada de la prison locale de Salé, je vous salue tous et invoque vos prières ».