Après l'annonce de la révocation par décret présidentiel de l'autonomie constitutionnelle de la partie du Cachemire contrôlée par l'Inde et réclamée par le Pakistan, Islamabad a écarté jeudi 8 août, l'option militaire. L'Inde et le Pakistan disposent tous deux de l'arme nucléaire. « Le Pakistan n'envisage pas l'option militaire », a déclaré Shah Mehmood Qureshi, le chef de la diplomatie pakistanaise lors d'une conférence de presse dans la capitale. Le Pakistan a en revanche annoncé son intention de saisir le conseil de sécurité de l'ONU. Dénonçant une décision « moralement incorrecte » en référence à la reprise de la main mise de l'Inde sur le Jammu-et-Cachemire (Nord), ce territoire disputé par les deux frères ennemis lors de trois guerres, le ministre des Affaires étrangères explique que le gouvernement pakistanais examine « plutôt des options politiques, diplomatiques et juridiques ». De son côté, le Premier ministre pakistanais Imran Khan a montré son agacement face au Parlement lorsqu'il devait s'exprimer sur la situation. « Que voulez-vous que je fasse ? Que j'attaque l'Inde ? » s'est-il interrogé. En réponse à la décision de New Delhi, Islamad a expulsé mercredi l'ambassadeur indien et a arrêté tout échange commercial entre les deux pays voisins, un geste symbolique puisque les échanges commerciaux entre l'Inde et le Pakistan sont déjà limités.