Le nouveau projet de loi régissant l'ordre des pharmaciens et qui permettra de consacrer le principe de régionalisation et de restructurer les conseils des pharmaciens d'officines, à travers la création d'ordres régionaux en phase avec le processus de régionalisation avancée, sera présenté au Conseil du gouvernement ce mois d'août. C'est en tout cas ce qu'a promis le ministre de la Santé, Anass Doukkali dans une lettre adressée au président du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, Hamza Guedira, et dont Hespress Fr détient une copie, où il demande pareillement à ce que « les élections des conseils régionaux soient reportées pour se dérouler sous la nouvelle loi, tout en assurant la gestion des affaires courantes du Conseil ». Ce nouveau projet de loi vient en quelque sorte abroger le dahir portant loi n°1-75-453 du 17 décembre 1976, qui est une loi, selon le président du Conseil national de l'ordre des pharmaciens qui s'est confié à Hespress Fr « ambigüe, et révolue puisqu'à l'époque (1976) il n'y avait que 500 pharmaciens au Royaume, aujourd'hui, ils sont plus de 12.000 ». Alors que l'Ordre des pharmaciens voulait tenir des élections pour désigner les membres de ses composants à savoir le Conseil national, les conseils régionaux des pharmaciens d'officines, qui arrivent à échéance le 31 août, il devra attendre jusqu'à ce que le projet de loi passe au sein de l'Hémicycle. « On a des promesses pour que ça soit fait avant le 31 décembre. Et par la suite on tiendra des élections dans le cadre de la régionalisation », a indiqué Hamza Guedira à Hespress Fr. Dans les détails, notre interlocuteur nous a expliqué que le texte de loi qui remonte aux années 70, « prévoyait le renouvellement tous les deux ans. Or, le conseil actuel était intervenu après la dissolution des conseils régionaux dans le temps par le gouvernement Benkirane parce qu'il y avait des problèmes. Et c'est suite à cette dissolution qu'une commission spéciale provisoire a été créée et qui a géré pendant une année. Elle était composée de pharmaciens du secteur public et du privé. Ladite commission avait fait des élections qui ont abouti aux actuels conseils ». À travers ce nouveau projet de loi, Dr Guedira fait remarquer que les pharmaciens souhaitent« avoir plus de mesures sur le plan disciplinaire, plus transparentes et plus claires ». « Nous souhaitons avoir plus de transparence pour ce qui est de la gestion des finances des conseils, nous souhaitons avoir une formation continue obligatoire et nous souhaitons que les conseils régionaux fassent un travail d'encadrement de proximité », a-t-il conclu.