Un certain nombre de membres de la Chambre des conseillers ont exprimé leur consternation suite à la non clôture, conjointement avec la Chambre des représentants, de la session parlementaire de printemps. La première chambre a conclu ses travaux de l'année législative 2018-2019 dans la soirée du vendredi dernier, tandis que les conseillers de la Chambre haute continueront de discuter de la loi-cadre sur l'éducation. Lors de la réunion de la Commission de l'éducation et des affaires culturelles et sociales dans la deuxième chambre hier lundi, les conseillers parlementaires ont critiqué l'incapacité du président PAM de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach, d'assurer, comme à l'accoutumée, la coordination avec le président USFP de la Chambre des représentants, Habib El Malki. Certains d'entre-eux ont reconnu auprès d'Hespress avoir ont été surpris d'apprendre qu'ils avaient à discuter du projet de loi-cadre sur l'éducation, avant que leur président, Hakim Benchamach, ne coordonne avec son homologue de la Chambre basse, Habib El Malki, pour planifier la discussion et voter le texte adopté par la Chambre des représentants. Ces mêmes conseillers supposent que le manque de coordination entre les deux présidents était principalement dû aux problèmes d'organisation rencontrés ces derniers jours par le PAM, parti de Benchamach dont il est le Secrétaire général. Se confiant à Hespress, une source de la Commission parlementaire présidée par le conseiller PJD Abdelali Hamiddine, a blâmé Hakim Benchamach pour son « manque de coordination », en considérant que « la marginalisation de l'institution constitutionnelle résulte des préoccupations qu'a le président en raison des problèmes au sein de son parti ». La source parlementaire explique que « si la Chambre des conseillers introduit des amendements au Projet de loi-cadre sur l'enseignement, le texte devrait légalement être renvoyé à la Chambre des représentants pour une deuxième lecture, mais à la fin, la solution serait de programmer une session parlementaire extraordinaire, ce qui n'est pas possible étant donné les vacances d'été, ou sinon d'attendre la prochaine session d'octobre, avec la poursuite du retard de l'adoption finale du Projet de loi malgré l'urgence exprimée aux plus hauts niveaux ». Toujours selon cette même source, « cette situation incitera le gouvernement à n'accepter aucun amendement des conseillers sur le Projet de loi, afin de ne pas être renvoyée aux députés pour une deuxième lecture. Mais si l'opposition insiste pour que les amendements soient mis aux voix, le gouvernement serait dans une position critique car il ne dispose pas de majorité dans la deuxième Chambre ». Rappelons que le règlement interne de la Chambre des représentants prévoit la nécessité de coordonner entre la Chambre des représentants et celle des conseillers sur la programmation des sessions plénières et sur la clôture de la session ordinaire, conformément aux exigences d'efficacité de l'action parlementaire prévues au deuxième paragraphe de l'Article 96 de la Constitution.