Le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch s'est entretenu, jeudi à Rabat, avec le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), Ibrahim Thiaw des moyens de renforcer la coopération dans le domaine de la lutte contre la désertification. Dans une déclaration à la presse à l'issue de cette rencontre, le secrétaire exécutif de la CNULCD a souligné que « la lutte contre la désertification est une œuvre qui doit se poursuivre dans le monde, particulièrement dans les pays arides et semi-arides », estimant que la réhabilitation des terres et la reconstitution des milieux naturels permettent notamment de lutter contre les changements climatiques et de protéger la biodiversité. Dans ce sens, Thiaw a salué lors de cette rencontre, l'expérience marocaine dans les domaines de l'agriculture, de la restauration des terres, de la gestion des territoires, de l'énergie renouvelable et de la gestion des ressources hydriques. Pour sa part, Akhannouch a mis l'accent, dans une déclaration à la presse, sur l'importance de cette rencontre qui constitue l'occasion de mettre en avant les expériences du Maroc et du secrétariat de la CNULCD, en matière de préservation des ressources naturelles et de lutte contre la désertification, précisant qu'il s'agit d'un partenariat d'ordre « stratégique » pour le Royaume. Le ministre a également souligné la participation du Royaume à la 14ème session de la Conférence des parties (COP14) qui se tiendra à New Delhi du 2 au 13 septembre prochain, une occasion pour le Maroc de présenter ses orientations stratégiques en matière de lutte contre la désertification dans le continent africain. Les échanges des deux responsables ont également porté sur le renforcement et la promotion de la coopération Sud-Sud entre le Maroc et l'Afrique pour la lutte contre la désertification et la gestion durable des terres, en vue de contribuer de manière efficace à la lutte contre la pauvreté en milieu rural et à la sécurité alimentaire du continent, a relevé le ministre. Signataire de la Convention de l'ONU pour la lutte contre la désertification (CNULCD), le Maroc a adopté une démarche basée sur une meilleure connaissance de la dynamique des écosystèmes, un diagnostic des effets et des causes de dégradation des sols et des ressources naturelles. Dans ce sillage, les actions du Maroc ont été exécutées dans le cadre de plusieurs programmes sectoriels, dont le Plan Maroc Vert, les plans de développement des zones de montagnes, des oasis et de l'arganier, le plan national de l'aménagement des bassins versants, et les programmes de réhabilitation des écosystèmes forestiers et de lutte contre l'ensablement. Pour rappel, Maroc avait mis en place en 2001, un premier Plan d'action national de lutte contre la désertification (PANLCD), ce plan a été actualisé en 2013 pour délimiter les zones homogènes et définir les spécificités zonales. Par ailleurs, plusieurs actions ont été entreprises, notamment dans le cadre des programmes de plantations dans l'arboriculture faisant partie du Plan Maroc Vert et qui ont concerné près de 483.150 ha plantés, et 170.000 hectares réhabilités, les programmes de reboisement ont quant à eux porté sur près de 660.000 ha.