Le Maroc, à l'instar des autres pays, a célébré récemment la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse sous le thème «Notre terre. Notre maison. Notre avenir».
La sécheresse et la désertification figurent en tête de liste des défis majeurs que l'humanité devra relever dans les prochaines années. Deux phénomènes qui ne font que s'accentuer à cause du dérèglement climatique. La Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, célébrée le 17 juin, a été l'occasion de rappeler que l'enjeu est non seulement l'avenir des générations futures, mais également la survie de notre génération. Au Maroc, à l'instar des autres pays, le haut-commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertification (HCEFLCD) a fêté cette Journée sous le thème «Notre terre. Notre maison. Notre avenir». Une célébration pour affirmer que la dégradation des terres reste un défi clé dans les enjeux mondiaux actuels, qui requièrent la fédération des efforts de l'ensemble des partenaires nationaux et internationaux pour gérer durablement les terres et atteindre l'objectif de la neutralité de la dégradation des terres (NDT). Consciente de cet impératif, la communauté internationale, plus particulièrement l'Afrique, l'un des continents les plus touchés par ce phénomène climatique, s'est mobilisée lors de la COP22 en lançant l'initiative Triple S pour promouvoir la soutenabilité, la stabilité et la sécurité face à la migration causée par la dégradation des terres et le changement climatique. Une initiative dont l'objectif est de convenir des mesures pratiques pour engager le continent africain sur la voie de la sécurité, de la stabilité et de la durabilité. Rappelons que le Maroc, signataire de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), a placé la lutte contre la désertification et la sècheresse en priorité nationale depuis les années 90. Une priorité qui s'est traduite par l'élaboration de plans d'actions rigoureux sur la base d'une meilleure connaissance de la dynamique des écosystèmes, un diagnostic minutieux des causes et des impacts de la dégradation des sols et des ressources naturelles d'une manière générale. «En 2014, le Maroc a actualisé son plan stratégique de gestion durable des terres (PANLCD) qui capitalise sur les acquis et l'expérience de la période précédente, s'adapte aux spécificités zonales de chacune des régions du Maroc et intègre les évolutions que nous connaissons au niveau national et mondial particulièrement les défis liés au changement climatique. Ce plan actualisé se positionne en tant qu'instrument stratégique national d'adaptation au changement climatique axé sur la gestion durable des terres qui vise à renforcer la résilience des écosystèmes et des communautés», souligne le HCEFLCD. Un plan qui a donné ses fruits puisqu'à fin 2016, 800.000 ha de bassins versants ont été traités, avec la construction d'environ 1.600.000 m3 de seuils de sédimentation. Aussi, un effort considérable a été mené par le reboisement d'environ 730.000 ha, avec des espèces essentiellement autochtones, telles que le cèdre, le chêne liège, l'arganier, le thuya, le cyprès de l'Atlas et le caroubier, compte tenu de leur rusticité et de leur capacité d'adaptation. Autres résultats : la stabilisation des dunes littorales et continentales (40.000 ha de dunes sources d'ensablement), la protection de la diversité biologique avec la création de 10 parcs nationaux sur 772.000 ha et trois réserves de biosphère dans le but de réhabiliter les espèces animales et végétales menacées d'extinction et de reconstituer les écosystèmes naturels dégradés dans le cadre du plan directeur des aires protégées. Dernièrement, le dispositif de prévention, d'alerte précoce et de lutte contre les feux de forêts a permis d'enregistrer des résultats exceptionnels au niveau régional et continental. ■