Célébration de la journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse Le Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification vient de célébrer la journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse. Placée sous le thème «Notre terre. Notre maison. Notre avenir», cette journée est inscrite dans le cadre de la commémoration de la Décennie des Nations Unies pour les déserts et la lutte contre la désertification 2010-2020, décrétée par l'Assemblée générale des Nations unies. «L'objectif global de l'événement est d'affirmer que la dégradation des terres est un défi clé dans les enjeux mondiaux actuels qui nécessite la fédération des efforts de l'ensemble des partenaires nationaux et internationaux pour gérer durablement les terres et atteindre l'objectif de la neutralité de la dégradation des terres (NDT)», expliquent les responsables. «La réalisation de cet objectif se fait désormais dans le cadre de l'initiative Triple S pour promouvoir la soutenabilité, la stabilité et la sécurité face à la migration causée par la dégradation des terres et le changement climatique. Cette initiative a pris naissance lors de la Conférence sur les changements climatiques à Marrakech, COP22, dans l'objectif de convenir des mesures pratiques pour engager le continent africain sur la voie de la sécurité, de la stabilité et de la durabilité», ajoute la même source. Il faut dire que le Maroc place la lutte contre la désertification au cœur des priorités. Signataire de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD). En effet, le Royaume s'est investi considérablement depuis 1992 dans l'élaboration de plans d'actions rigoureux sur la base d'une meilleure connaissance de la dynamique des écosystèmes, un diagnostic minutieux des causes et des impacts de la dégradation des sols et des ressources naturelles d'une manière générale. «En 2014, le Maroc a actualisé son plan stratégique de gestion durable des terres (PANLCD) qui capitalise sur les acquis et l'expérience de la période précédente, s'adapte aux spécificités zonales de chacune des régions du Maroc et intègre les évolutions que nous connaissons aux niveaux national et mondial particulièrement les défis liés au changement climatique. Ce plan actualisé se positionne en tant qu'instrument stratégique national d'adaptation au changement climatique axé sur la gestion durable des terres qui vise à renforcer la résilience des écosystèmes et des communautés», apprend-on auprès du Haut Commissariat. La célébration de la journée fut l'occasion pour dresser un bilan. Dans ce sens, la même source précise que la mise en œuvre du Plan d'action national de lutte contre la désertification a enregistré des acquis importants marqués par de nombreuses réalisations au niveau national. «Ce plan comprend plusieurs niveaux d'intervention, le premier concerne l'aménagement des bassins versants dans le but de préserver les sols et réduire l'érosion des sols et l'envasement des barrages, et prolonger ainsi la durée de leur fonctionnement. Ainsi, jusqu'en 2016, 800.000 ha de bassins versants ont été traités, avec la construction d'environ 1.600.000 m3 de seuils de sédimentation. Le reboisement, quant à lui, a porté sur environ 730.000 ha avec des espèces essentiellement autochtones, telles que le cèdre, le chêne liège, l'arganier, le thuya, le cyprès de l'Atlas et le caroubier, compte tenu de leur rusticité et de leur capacité d'adaptation», fait savoir le Haut Commissariat. «Le deuxième volet concerne la stabilisation des dunes littorales et continentales. A cet effet, 40.000 ha de dunes sources d'ensablement ont été stabilisés, ce qui a permis d'assurer la protection de plusieurs milliers d'hectares, notamment des oasis, des routes et des systèmes d'irrigation, particulièrement au niveau des provinces du Sud. Le troisième volet concerne la protection de la diversité biologique. Dans ce sens, le HCEFLCD a créé 10 parcs nationaux sur 772.000 ha et trois réserves de biosphère dans le but de réhabiliter les espèces animales et végétales menacées d'extinction et de reconstituer les écosystèmes naturels dégradés dans le cadre du plan directeur des aires protégées», indique la même source. Enfin, les responsables précisent que le quatrième aspect concerne la mise en place d'un dispositif de prévention, d'alerte précoce et de lutte contre les feux de forêts permettant d'évaluer le danger et d'anticiper le risque d'incendie et l'élaboration d'une stratégie et d'un plan de surveillance et de suivi de la santé des forêts entrés en action depuis 2009.