Le G20 Finances où se retrouvent les ministres des Finances au Japon, a pointé du doigt, dimanche 9 juin, l'influence négative sur la croissance mondiale que pourrait avoir la perpétuation des tensions commerciales entre certain pays. Dimanche, à l'issue des plusieurs heures de négociations intenses et « compliquées » selon les participants, le communiqué final du G20 Finances a expliqué que « la croissance mondiale semble se stabiliser (…) mais elle reste faible et les risques d'une détérioration demeurent. Surtout, les tensions commerciales et géopolitiques se sont intensifiées », soulignent les ministres des Finances et banquiers centraux du G20. Les Etats-Unis, au centre de ces tensions commerciales exercées notamment sur la Chine, n'ont pas voulu admettre leur rôle dans le changement de l'ordre multilatéral. Ainsi, samedi devant la presse, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, a déclaré qu'effectivement, « il y a un ralentissement en Europe, en Chine et ailleurs. Mais je ne pense en aucun cas que le ralentissement observé dans plusieurs régions du monde soit la conséquence des tensions commerciales ». Pourtant la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a été claire dans ses propos, estimant que la « principale menace provient des tensions commerciales persistantes », a-t-il affirmé dimanche, en parlant de la crise entre les Etats-Unis et la Chine, les deux plus grandes puissances mondiales. La patronne du FMI ajoute dans un communiqué publié en marge du G20 Finances, « nous nous sommes rencontrés à un moment où l'économie mondiale montre des signes timides de stabilisation », ajoutant que « la route devant nous demeure précaire ».