Le président Muhammadu Buhari a été investi, mercredi 29 mai, à Abuja pour un deuxième mandat sans la présence d'aucun Chef d'Etat. « Moi, Muhammadu Buhari, je promets que je porterai allégeance à la République fédérale du Nigeria, et que j'accomplirai mes devoirs à hauteur de mes meilleures capacités, (…) en respect de la constitution », a déclaré le chef d'Etat, promettant de mettre fin à la corruption et à l'insécurité dans ce pays de 190 millions d'habitants. Le président du Nigéria de 76 ans est arrivé au stade d'Abuja sur le tapis rouge pour cette cérémonie d'investiture à laquelle aucun chef d'Etat n'a assisté mais à laquelle étaient conviés plusieurs généraux. Muhammadu Buhari, vêtu de tenue traditionnelle, était accompagné du vice-président Yemi Osinbajo. Le stade a été décoré aux couleurs du drapeau nigérian, blanc et vert, pour l'occasion. Les élections présidentielles nigériennes de février ont été marquées par des « manquements opérationnels sérieux », selon les observateurs locaux et internationaux. L'écart entre Muhammadu Buhari issu du parti Congrès des Progressistes (APC) et son challenger Atiku Abubakar du Parti Populaire Démocratique (PDP) était faible. En effet, Muhammadu Buhari a été réélu avec 56% des voix, une élection que l'opposition conteste. Lors du précédant scrutin, Muhammadu Buhari avait promis, comme cette fois, de combattre la corruption et à l'insécurité au Nigéria, premier producteur de pétrole en Afrique. Le président s'est par ailleurs engagé à développer le pouvoir judiciaire et la police. Il avait été accusé par ses détracteurs d'être « lent », mais lui estime que ce sont les procédures judiciaires qui sont lentes, notamment dans le dossier du rapatriement des avoirs et des biens de l'étranger.