En plus d'investir dans des technologies informatiques innovantes, Google s'intéresse beaucoup au secteur de la Santé. La division de l'intelligence artificielle (Google AI) du géant technologique a réussi à développer un algorithme capable de dépister le cancer du poumon avec un taux de réussite de 94,4 %. L'IA de Google a été développée en collaboration avec les chercheurs du Northwestern Medicine Hospital de l'Illinois aux USA. L'IA dispose d'un algorithme qui lui permet d'analyser de façon approfondie les radios de patients pouvant afficher des traces de cancer du poumon. Selon les tests effectués, il s'est avéré que l'IA est 5 % plus précise, pour la détection des cellules cancéreuses sur les scans, par rapport à un groupe de 6 médecins, et dispose d'un potentiel de 11 % de certitudes pour éviter les erreurs de diagnostic. Par ailleurs, l'IA a affiché un potentiel de 9,5 % pour ce qui est de la détection anticipée de cellules cancéreuses au niveau du poumon, par rapport aux estimations des radiologues du National Lung Screening Test (NLST). Le taux de précision de 94,4 % a été atteint en se basant sur l'étude de 6716 cas présentés par les chercheurs. Cela dit, pour en arriver à ce stade de précision, les chercheurs ont mis à disposition de l'IA 42.000 radios de 15.000 patients, dont 578 ont développé un cancer sur une année, suite à une tomographie à basse dose qui rentre dans le cadre d'une étude du National Institutes of Health (NIH) conduite en 2002. Le développement de cette IA a pour objectif d'accélérer le processus de détection des cellules cancéreuses au niveau du poumon, tout en offrant la capacité de traiter plusieurs cas dans une durée limitée. De plus, elle vise à combler et compléter le travail des médecins, qui peut être fatiguant par moment, surtout dans le cas où il y'a plusieurs dossiers à vérifier. Le Dr Daniel Tse, l'un des directeurs du projet chez Google, a indiqué que celui-ci est né de «la volonté à pousser les limites du champ d'application de la science afin de trouver des utilisations intéressantes». il a souligné que «cette expérience se rapproche beaucoup du travail effectué par les étudiants en médecine. Nous mettons à disposition de l'IA une base de données importante pour qu'elle puisse s'entrainer et apprendre, en plus de lui faire passer des tests, dont l'objectif est de lui permettre de reconnaitre efficacement le cancer, mais aussi pour l'aider dans ses prévisions». Cela dit, la «perfection» de l'algorithme dépend encore du travail des chercheurs, qui ne cessent d'apporter des améliorations au processus de deep learning sur lequel l'IA est basée. Il n'est en aucun cas concevable que la machine puisse remplacer l'Homme dans sa tâche à ce niveau, car il persiste toujours une part d'erreur pour les machines.