La Ligue des Etats arabes a condamné, par la voix de son secrétaire général, la tentative des Houthis de cibler La Mecque par des missiles balistiques. « De tels actes terroristes menacent non seulement la sécurité et la stabilité du Royaume d'Arabie saoudite, mais la région toute entière », a souligné le secrétaire général de la Ligue, Ahmed Abou al-Ghaït. Il a ajouté que ces agissements se veulent une « violation du caractère sacré des Lieux saints et du mois béni du Ramadan ». Dans ce sens, il a exprimé sa « solidarité totale » avec l'Arabie Saoudite pour faire face à toute menace attentatoire à sa sécurité nationale, ainsi que son soutien aux mesures prises par les autorités saoudiennes pour endiguer cette menace, rejetant par la même toute tentative d'élargir le champ du conflit armé dont souffre le Yémen ces dernières années. Lundi, deux missiles balistiques ont été tirés, vers La Mecque en Arabie Saoudite, par les rebelles Houthis du Yémen. Selon le colonel Turki al-Maliki, porte-parole de la coalition arabe anti-rebelles emmenée par l'Arabie saoudite au Yémen, la défense anti-aérienne saoudienne a intercepté et « neutralisé » lundi soir des « projectiles » envoyés vers Jeddah et Taef. Un drone chargé d'explosifs Le colonel Turki al-Maliki a par ailleurs annoncé dans une autre déclaration que les rebelles Houthis du Yémen qui se prénomment Ansarullah avaient attaqué une « installation civile » saoudienne avec un drone chargé d'explosifs dans la province de Najrane. Le colonel n'a pas indiqué si cette attaque a fait des victimes. De leurs côtés, les médias saoudiens ont livré plus de détails sur les attaques, le quotidien Asharq al-Awsat et la chaîne de télévision Al-Arabiya ont affirmé que l'attaque a visé La Mecque, près de Jeddah et a été perpétrée par les Houthis. Les médias ont par ailleurs indiqué qu'il s'agissait de missiles balistiques. Selon le quotidien Asharq al-Awsat, cette attaque des rebelles Houthis serait la troisième depuis 2015, date à laquelle l'Arabie Saoudite s'est engagée dans la guerre au Yémen en s'alliant au gouvernement loyaliste. Mais pour les Houthis, ces allégations sont fausses. C'est ce qu'a démenti l'un de leurs porte-paroles officiels qui a déclaré qu'ils n'ont pas ciblé de « lieux saints » musulmans en Arabie Saoudite. La télévision Al-Masirah, contrôlée par les rebelles, a quant à elle confirmé une attaque de drone qui a mis le feu à un dépôt d'armes à l'aéroport de Najrane. Le gouvernement loyaliste yéménite a, de son côté, accusé les Houthis d'avoir agi « sous ordre » iranien. Dans plusieurs tweets, le ministre yéménite de l'Information Mouammar al-Iryani, a dénoncé un « crime terroriste » visant » lieux le plus sacré des musulmans » qui pourrait donner lieu à une escalade du conflit. 2-L'attaque terroriste des Houthis sous ordre d'Iran contre La Mecque révèle le désir du régime de Mallali à Téhéran d'infliger une grande perte civile et de provoquer les sentiments de millions de musulmans du monde entier et escalader le conflit à un résultat effrayant. — معمر الإرياني (@ERYANIM) May 21, 2019 Les Houthis avait déjà revendiqué le 14 mai, une attaque qui a visé un oléoduc en Arabie Saoudite. Deux jours avant, les Emirats ont déploré des « actes sabotages » visant quatre navires commerciaux amarrés dans la baie d'Al Jumeirah ans préciser leur nature ni incriminés. Deux de ces navires étaient des pétroliers saoudiens.