La suspension d'un an infligée précédemment au boxeur français, Tony Yoka, champion olympique des lourds, a été confirmée par le Conseil d'Etat, mardi soir 14 août, pour trois infractions aux règles antidopage. L'instance d'appel est allée dans le sens de la sanction prononcée fin juin par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) contre le boxeur, reconnu coupable de trois défaillances, en l'espace d'un an, concernant ses obligations de localisation. « La légèreté du comportement de M. Yoka qui, sportif averti, particulièrement informé de l'importance du contrôle antidopage, ne pouvait ignorer dès le premier avertissement les conséquences de son incurie, ne permet pas de regarder comme sérieux le moyen tiré de ce que la sanction de suspension d'un an serait disproportionnée », écrit le juge du Conseil d'Etat. L'ambition du boxeur de 26 ans de devenir le premier Français champion du monde chez les pros dans la catégorie reine des lourds, semble donc plus que compromise, au moins jusqu'à fin juin 2019. Le boxeur a manqué à trois reprises, en moins d'un an, de juillet 2016 à juillet 2017, à l'obligation de livrer une adresse sur un créneau d'une heure par jour… et de s'y trouver si un contrôleur antidopage se présente. En décembre, il avait écopé d'une suspension clémente, douze mois avec sursis, devant la Fédération française de boxe (FFB) mais l'AFLD, soucieuse de faire respecter le code mondial antidopage, avait repris le dossier et prononcé la peine prévue dans le code mondial de l'Agence mondiale antidopage (AMA).