Malgré le retour au calme du côté des enseignants recrutés par contrats, les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur de l'enseignement, ont appelé, lundi 6 mai, à une série de manifestation et grève durant ce mois de Ramadan. A travers ce mouvement, ils comptent exprimer leur «mécontentement de la politique irresponsable du gouvernement et du ministère de l'Education nationale», face aux doléances des cadres de l'enseignement. Explications. Le 29 avril, les enseignants recrutés par contrat ont regagné leurs classes après deux mois de grève, et ce pour faire prévaloir leur « sens de la responsabilité et l'intérêt des élèves». Toutefois, cinq syndicats de l'enseignement ont appelé à observer une grève les 14 et 15 courant, organiser des marches avec bougie dans les provinces et régions après la prière tarawih (les 11, 18 et 25 mai et le 1 juin 2019), porter un brassard noir durant le mois de ramadan et lors des examens certificatifs. Dans un communiqué, la coordination syndicale composée du syndicat national de l'enseignement (CDT), la Fédération libre de l'éducation, le syndicat national de l'enseignement (FDT), la Fédération nationale de l'enseignement (UMT) et la Fédération nationale de l'enseignement, a décidé d'opter pour ces modes d'action en réponse à l'attitude du ministère de l'éducation, qui n'a toujours pas entamé de réelles négociations sectorielles avec les syndicats afin de contenir les tensions au sein du secteur de l'éducation. Ils poursuivent que cette escalade est due également au désintérêt du gouvernement et du département de Said Amzazi, quant à une réelle réforme du secteur de l'éducation, « qui garantira non seulement un enseignement unifié de qualité et gratuit pour tous, mais aussi la dignité et une stabilité matérielle et sociale aux femmes et aux hommes de toutes les catégories de l'enseignement ». La colère des syndicats de l'enseignement intervient, suite au «traitement négatif et aux manœuvres du gouvernement et du département d'Amzazi, au lieu de se pencher sur les problématiques que connait le secteur et répondre aux doléances des cadres de l'enseignement», fait savoir la note. Ils tiennent pareillement à mettre «le gouvernement et le ministère de l'Education face à leurs responsabilités sur l'état chaotique que connait le secteur de l'enseignement au Maroc».