Le président français Emmanuel Macron retrouve la chancelière allemande Angela Merkel, lundi 29 avril pour un sommet des Balkans où doit être discutée la situation entre le Kosovo et la Serbie, en conflit depuis les années 90. Les sessions de dialogue devraient commencer à 15h30 (GMT). « Nous voulons apporter l'expérience historique de la réconciliation et de la coopération active entre l'Allemagne et la France. C'est pertinent au regard du contexte historique des Balkans », a indiqué la présidence française. De son côté, l'Allemagne s'est montrée plus prudente au vu des tensions qui animent les deux pays qui s'étaient déchirés il y a 20 ans. C'est comme cela que le gouvernement allemand a plutôt parlé d'un « échange de vue » dans l'espoir de promouvoir la « stabilité de la région et en particulier de trouver un moyen pour relancer le dialogue entre la Serbie et le Kosovo ». Dans ces discussions qui serviront à relancer les discussions entre Belgrade et Pristina, dont les relations ont atteint un niveau critique deux décennies après la guerre qui les a opposés, la France et l'Allemagne ont invité d'autres nations balkaniques notamment, le Monténégro, l'Albanie, la Macédoine du Nord, la Croatie, la Slovénie ou encore la Bosnie-Herzégovine. L'été dernier, le dialogue entre les deux pays semblait prendre la bonne voie avec des propositions d' »échanges de territoires » ou de « corrections frontalières », émises par les présidents serbe Aleksandar Vucic et kosovar Hashim Thaçi. Le président serbe cherchait à accélérer la marche en vue d'une future adhésion à l'Union européenne, mais son projet ne fait pas l'unanimité chez tous les pays européens, notamment pour Berlin qui y voit un risque de revoir cette région s'entre-tuer lors de guerres dans les années 1990.